Un libraire pro-démocratie de Hong Kong ouvre une librairie à Taïwan
Beaucoup se souviennent encore aujourd’hui de cette affaire de libraire à Hong kong, détenu en Chine continentale pour avoir vendu des ouvrages critiquant le régime. Et bien ce même libraire, Lam Wing-kee, a ouvert samedi dernier une librairie à Taïwan où il est réfugié, et ce, malgré les pressions de Pékin.
«Cette réouverture est très significative», a déclaré Lam Wing-kee, 64 ans, à des journalistes dans sa nouvelle boutique située à Taipei.
Elle «montre que Taïwan est un endroit qui jouit de liberté et de démocratie et que nous avons toujours le droit de lire des livres», a-t-il ajouté.
Lam Wing-kee était l’un des cinq libraires de Hong Kong «disparus» fin 2015 après avoir vendu des ouvrages critiques envers Pékin. Ils avaient été emprisonnés en Chine où ils avaient fait des «aveux» télévisés. Leur disparition avait été vivement condamnée par la communauté internationale. La présidente de Taiwan, Tsai Ing-wen, dont les relations avec Pékin sont très mauvaises, a envoyé un bouquet de fleurs pour l’ouverture de la librairie.
Les relations entre Taïwan et Pékin sont glaciales depuis l’arrivée à la présidence en 2016 de Mme Tsai, qui refuse de reconnaître le principe défendu par Pékin selon lequel Taïwan fait partie d’une «Chine unique».
Plus de 100 manifestants pro-démocratie se sont rassemblés dimanche dernier dans le hall du City Plaza, à Taikoo Shing.
Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, les manifestations pro-démocratie avaient fortement diminué en raison des règles de distanciation.
Ces derniers jours, alors que Hong Kong continue de voir les cas de Covid-19 proche de zéro, les internautes ont de nouveau lancé des appels à des rassemblements contre le gouvernement.
Très vite, la police anti-émeute est arrivée sur les lieux armés de matraques et de gaz lacrymogène. Les manifestants ont été sommés de se disperser immédiatement. Le centre commercial a du, à 19h30, fermer ses portes.
89 millions de masques de mauvaise qualité saisis
D’après les médias chinois, la Chine aurait saisi le 26 avril, 89 millions de masques non conformes, ainsi que 418.000 pièces d’équipement de protection, a indiqué Gan Lin, une responsable de l’administration chinoise de supervision des marchés.
Ces dernières semaines, plusieurs pays européens se sont plaints des masques qu’ils ont réceptionnés de Chine, jugeant qu’ils n’étaient pas aux normes.
C’est également le cas en Belgique, où il est apparu encore cette semaine qu’un lot de masques KN95 commandé par le fédéral et distribué aux institutions de soins n’était finalement pas conforme aux attentes.
Toujours selon Gan Lin, des désinfectants ne répondant pas aux normes ont par ailleurs été saisis. La valeur de la marchandise a été chiffrée à 7,6 millions de yuans (près d’un million d’euros). Le gouvernement chinois a renforcé au début du mois les réglementations relatives aux exportations d’équipements médicaux liés au coronavirus pour exiger que les produits répondent tant aux normes chinoises qu’à celles des pays destinataires.
Rapatriement de résidents hongkongais bloqués au Pakistan
Alors que les détails sont encore en cours d’élaboration, le Post révèle, selon une source proche des autorités, que 200 à 300 Hongkongais devraient être à bord d’un vol de Pakistan International Airlines, spécialement affrété par les autorités hongkongaises, mercredi prochain. Environ 2.000 Hongkongais restent au Pakistan, et 3.200 en Inde. Ce rapatriement fait suite aux déclarations du gouvernement ce week-end, indiquant qu’il travaillait à rapatrier les résidents Hongkongais bloqués dans ces deux pays. Sans plus de précision.