“Contre le wokisme,

Donald Trump lance sa «révolution du bon sens».

C’est ainsi que commence un internaute, il continue comme suit : 

« Plus jeune je n’aurais jamais pu imaginer qu’un jour il faille attendre qu’un président américain rappelle qu’il n’existe que deux sexes sur terre : homme et femme… Nos médias se cachent la tête, d’autres s’étranglent… Des années de faux -semblants, d’abrutissement de la population ont voulu faire passer toute la folie de certains, avec des personnes pouvant se déclarer sans sexe, des personnes déclarant un changement de sexe à volonté, sans aucune transformation physique. Des sportifs se déclarant femmes écrasant des femmes qui ne pouvaient rivaliser, car en réalité les vraies perdantes étaient les femmes. Femmes dont certaines se sont faites par exemple violées en prison parce que d’autres détenus s’étaient déclarés femmes pour changer de quartier. Madame Rowling, l’auteur de Harry Potter, s’est d’ailleurs faite désavouer par les acteurs qui ont joué dans les filmes tirés de ses livres parce qu’elle défendait la cause des femmes contre les folies LGBT. Cette dame s’est retrouvée bien seule dans son combat, personne n’ayant le courage de l’épauler. Et il a fallu attendre Trump pour que soit sifflée la fin de la partie. Et le retour …. Du bon sens.”

De ma part, ce n’est pas une tribune, ni un papier polémique qui mettrait encore de l’huile sur le feu. C’est un essai pour comprendre la situation. Cette citation, dont je ne connais pas l’auteur, a servi de déclencheur pour ce podcast. Cela ne veut nullement dire que je suis d’accord en tout avec lui. Il n’est pas question de conviction, c’est sur le terrain de l’Evangile que je tente, maladroitement sans doute, d’aborder le problème du wokisme et de ses alliés, comme la théorie du genre avec son extension dans le LGBTQ… Je ne prétends pas être totalement au clair avec tout cela, je cherche, à la lumière de l’Evangile, la vérité. Ma conviction ainsi éclairée pourra d’autant plus facilement recueillir toutes les parcelles de vérité.

D’abord les faits, tels qu’ils sont présentés dans lapresse.com, publié le 24 janvier 2025

 

« Conformément à ce qu’il avait annoncé, le président Trump a signé, dès le premier jour de son mandat, un décret intitulé « Défendre les femmes contre l’extrémisme de l’idéologie du genre et rétablir la vérité biologique au sein du gouvernement fédéral ».

Un programme très clairement énoncé. Je continue la citation : 

« Quelles que soient les raisons qui ont motivé ce décret, voici des éléments de réflexion à considérer pour mieux le comprendre.

La réalité biologique des sexes

Le sexe et le genre sont deux réalités différentes : le sexe est une caractéristique biologique immuable chez l’humain alors que le genre se base sur le ressenti d’une personne, et peut évoluer dans le temps.

Le « sexe » est indissociable du mot « binaire » ; il n’y a que deux sexes (mâle et femelle). Le sexe mâle correspond à l’individu dont la morphologie sexuelle est organisée (et se développe) autour de la production de petits gamètes. Le sexe femelle est le propre de l’individu dont la morphologie sexuelle est organisée, par son développement, autour de la production de gros gamètes⁠1. »

La science semble formelle. Mais il y a plus :

« Les quelques cas d’individus intersexes ou ayant une anomalie développementale ne constituent pas un troisième sexe puisque ces personnes, si elles sont fertiles, ne produiront qu’un seul des deux types de gamètes connus, soit mâle ou femelle. Ces gens s’inscrivent dans la variabilité des morphologies humaines liées à chacun des deux sexes⁠2. »

Et l’article réaffirme ce que l’on savait déjà. 

« Le décret présidentiel sur le sexe rappelle donc une réalité scientifique.

La reconnaissance de la réalité binaire du sexe, la définition de ce qu’est une femme et l’affirmation de l’égalité entre les sexes du décret présidentiel protégera, par exemple, la séparation femmes-hommes dans les vestiaires, les toilettes, les refuges pour femmes violentées ou sans-abri, les prisons et dans le sport, des mesures essentielles pour assurer la sécurité des femmes et leur pleine participation en société. »

Ce sont les faits, avec lesquels on ne peut qu’être d’accord, car la science peut se tromper, mais ne peut pas mentir. Le problème est ce que l’on en fait. Multiples sont les moyens d’application des données scientifiques dans la vie sociale et politique, avec un risque de confusion entre termes scientifiques et généralisations. Voici le contexte. 

La réaction de Trump contre le wokisme est menée à la faveur d’un changement politique, dans le cadre d’une rectification de tir. Le wokisme, un concept flou défendu par les promoteurs de la lutte contre les discriminations, devient un enjeu politique majeur dans les vieilles démocraties. 

Comment alors s’est introduit, de façon aussi concrète, dans un pays aussi pragmatique, le wokisme qui résulte de décennies de combat pour le droit des femmes à l’égalité, sans distinction de race, de sexe, pas plus que de religion ? Je ne prétends pas exposer toutes les raisons sociopolitiques de son apparition et de son incubation sur le sol américain, avant d’être exporté ou plutôt importé outre-mer. Je me concentre sur une seule raison qui me paraît parmi les plus importantes. Elle concerne le traitement des données scientifiques.

Les données scientifiques, on l’a compris, échappent aux scientifiques pour être relayées par les idéologues qui les mixent avec les mouvements féministes et pour l’égale dignité entre les humains.

Suivons un autre regard, celui de la Libération.

Libération du 21 novembre 2024

« Bonne ou mauvaise nouvelle, il se trouve que le dictionnaire de l’Académie française vient d’inclure les termes «woke» et «wokisme» dans sa nouvelle édition actualisée – au contraire de «féminicide» ou de «homophobie», cherchez l’erreur. L’institution rappelle que le nom, plus usité en France quand les Américains lui préfèrent l’adjectif, dérive du verbe to wake («réveiller») et désigne «un courant de pensée, idéologie, né aux Etats-Unis dans les années 2000, qui prône l’éveil des consciences aux inégalités structurant les sociétés occidentales, et privilégient la lutte contre les discriminations notamment de nature raciste, sexiste et homophobe». Une vision limitée et orientée qui renvoie cette notion du côté de «l’idéologie», soit un système de pensée doctrinaire et structuré.

Cette définition oublie de rappeler la longue histoire des mobilisations afro-américaines pour les droits civiques, convoquant déjà le terme dès les années 60, à l’instar de Martin Luther King qui appelait à rester «awake through a great revolution» («rester éveillé au sein d’une grande révolution»). Plus récemment, c’est sous l’effet de la mobilisation Black Lives Matter dès 2013 que le terme a réapparu pour devenir un outil de disqualification de ces luttes dans la bouche de ses adversaires. »

Pour les uns le wokisme est un outil de lutte contre les discriminations, pour d’autres un système idéologique à combattre. Et l’Evangile dans tout cela?

La foi chrétienne fondée sur l’Evangile se doit d’être attentive à ces diverses particularités que les nouvelles tendances sociétales mettent en lumière. On le voit dans la lutte contre l’esclavage ou la peine de mort et le respect de la dignité et de la liberté. On le voit avec l’écologie et le respect de la création. On le voit avec le genre pour le respect de la diversité. On le voit aussi avec les mouvements pro life et le respect de la vie. Avec le wokisme, on voit pointer le respect de la mémoire, mais laquelle? Celle des gamètes petits ou gros, ou l’usage que l’on en fait ?

La décision de supprimer la diversité sexuelle, en se limitant aux deux sexes fondamentaux, semble être un fait du prince. Et elle l’est, si elle est liée à la suppression de la notion du genre qui, selon les scientifiques, est indissociable de la projection de l’intéressé (suis-je homme ou femme et plus encore?). L’interdiction sera alors qualifiée de fait du prince, car ce n’est pas en décidant de quelque chose que la réalité disparaît ou apparaît. On peut donner des critères objectifs à partir de l’intégration d’un individu dans un ensemble plus large, citoyenneté, appartenance religieuse etc. Le fait du prince réside surtout dans le caractère abrupt de la décision, il tient aussi à la personnalité du signataire et ses engagements électoraux.

On ne peut pas décider à la place des autres, pour savoir ce qu’ils sont de leur point de vue.

Les enfermer dans la vision des autres, c’est nier la leur.

Décréter qu’il n’y a que deux sexes, en revenant aux fondamentaux anthropologiques basés sur l’observation polarisée, entraîne une ambiguïté et pas des moindres, celle d’être pour ou contre, mais pas avec. Toute religion, qui se veut inclusive, ne peut opposer une situation à l’autre, et le christianisme dans sa formulation catholique a encore du chemin à faire pour se l’avouer, ne peut pas favoriser une exclusion quelconque. La seule opposition légitime et indiscutable est celle contre le mal et ses avatars. 

La décision du président des États Unis réjouit les promoteurs de la vision classique, bibliquement fondée et humainement pertinente. Elle ne relève pas seulement du bon sens, mais des évidences scientifiques dont l’idéologie, sous prétexte de constater des irrégularités biologiques, en formule une constante obligatoire pour tous les autres dits réguliers (je préfère cette expression aux naturels ou normaux). Le problème est de taille. Mettre au même niveau des points de vue biologiques, humains et spirituels procède d’un bon sentiment. Si les deux derniers doivent être à tout prix respectés, le premier, demande des explications.

Et il révèle une faille dans le système de la pensée déjà. La mise en pratique s’ensuit avec les dommages collatéraux qui sont bien plus qu’une simple conséquence d’une erreur d’appréciation. C’est la faille dans laquelle on voudrait précipiter tout un système social, pour ce qui est du wokisme, les chinois ne sont pas atteints d’une folie semblable. “Homme et femme, il les créa” n’a rien d’oppressant ou de honteux. Ne pas s’occuper de ceux qui sont dans une diversité plus complexe sur le plan biologique et dans une auto projection sexuée ou pas, relevant du genre, n’est pas sérieux et n’est pas chrétien. Le décret n’aborde pas cette question. Enlever les fondations sur lesquelles l’humanité repose, c’est vouloir précipiter dans un gouffre toute une vie sociale. C’est aussi être quasi certain que les régulations, qui tentent de le prévenir, seront à la hauteur d’un radicalisme qui rigidifie, et non à la hauteur du désir de prévenir. 

C’est exactement ce que la décision du président américain démontre. À sa décharge, si le mot est vraiment approprié, la précipitation avec laquelle il abolit pour rétablir la situation entraîne dans sa frénésie des problèmes aux solutions, alors que les problèmes initiaux demandent un peu de bon sens pour les affronter. Traiter les problèmes sociaux d’une telle envergure, comme il traite les questions de tarifs douaniers, c’est continuer à creuser des douves pour s’assurer qu’aucune infiltration n’infecte le camp de ceux qui pensent bien en les protégeant de ceux qui pensent, et surtout agissent, mal. Si American first est un travestissent de God first, on n’est pas à une ambition près, et la démesure devient la norme. 

Cela a des conséquences en interne.

Vouloir résoudre les problèmes du monde, dont on se sent chargé comme d’une mission humanitaire, pour soutenir des faibles, des malheureux, sans abris ni sous dans son pays, tout en créant de nouveaux problèmes, c’est désavouer le bon sens au nom duquel on prétend agir, c’est aussi provoquer les tensions en interne. 

On n’est jamais promoteur du bon sens en tout. La guerre au Vietnam l’a démontré, la guerre commerciale le démontre, les guerres de l’opium étaient des manœuvres, grandeur nature, pour se nourrir de la faiblesse des autres. Le chrétien le sait pour lui-même, et doit le savoir pour les autres. Le chrétien ne peut pas s’identifier de façon aveugle à une solution, aussi alléchante soit-elle, qui suffirait à satisfaire son besoin de bon sens. Un ecclésiastique de haut rang, qui plus est, un cardinal qui déclare préférer Trump à Biden, franchit la ligne rouge que l’Evangile trace. 

C’est dans ce contexte que se situe le débat sur le wokisme. Comment concilier le constat biologique avec le traitement social. Une personne sur mille naît avec une distinction sexuelle génétique confuse, sans parler de l’image que certains peuvent s’attribuer. Cette image attribuée se nourrit en partie de l’influence sociale, qui par une ouverture que certains vont qualifier de permissive, provoque un trouble de comportement chez certains jeunes qui n’avaient rien demandé. La distinction sexuelle qui est un constat scientifique, sous prétexte d’être entachée d’une souillure idéologique, ne peut pas être traitée de façon purement négationniste.    

Déjà dire que ceux-ci sont normaux ou reguliers et ceux-là sont hors normes, car irreguliers, c’est classer ceux de la seconde catégorie de façon excluante, car ils leur manquent la normalité. Mais dans le christianisme et le catholicisme bien évidemment, cette règle d’exclusion, étant un certain héritage biblique, pèse lourd sur les décisions que le Magistère a à prendre pour se situer, et entraîner toute l’Eglise, catholique tout au moins. Dans nos sociétés et religions, est toujours présente la peur de l’Apartheid, qui s’est encore manifesté dans les années 1980 à l’époque de la pandémie du sida qui ravagea les milieux homosexuels, mais pas uniquement. Stigmatiser n’est permis dans le catholicisme que pour identifier une prédilection divine à la participation d’un saint, François ou Padré Pio, au mystère de la souffrance, dont Dieu seul connaît tous les tenants et les aboutissants. 

La décision de Trump de décréter qu’il n’y que deux sexes, point à la ligne, on passe à autre chose, met en colère les promoteurs de la nouvelle vague. Eux, ils savent très bien pourquoi ils sont en colère. On leur a coupé l’herbe sous le pied. Ils ne vont pas lâcher de sitôt. Leurs déclarations se multiplient, elles portent sur la défense des droits, un fourre-tout dans lequel l’on trouve les revendications d’égalité entre sexes, le droit de décider de la vie et de la mort des autres, etc. Certes la morale chrétienne se fonde sur la conscience éclairée, ce qui suppose sa formation et le discernement pour choisir le moindre mal. Pour les défenseurs du wokisme, la décision de Trump est une déclaration de guerre qui divise le pays et le reste du monde, du moins là où l’on se sent concerné. 

De ce point de vue-là, revenir en arrière, c’est régresser, c’est se renier soi-même dans le combat pour la liberté, l’égalité et la fraternité, comme on les entend. Tu ne tueras point, aimes et fais ce que tu veux, ces deux principes bibliques sont aussi simples que ambigus. Le mouvement pro-life s’affronte à un autre mouvement qui, d’une certaine façon, est lui aussi pro-life : celui porté par ceux qui décident qui a droit à la vie et qui ne l’a pas. Peace and love arrangerait tout le monde, sauf que l’on est pas encore dans le paradis. Et si on ne croit pas à la promesse d’un tel paradis céleste, on le cherche à tout prix de notre vivant ; cela fait des avancées, mais provoque aussi beaucoup de dégâts. 

Le décret statuant sur une différenciation sexuelle binaire fondamentale, à l’exclusion de toutes les autres, réjouit ou indispose ; chaque fois le fautif sera l’autre. Quel que soit son bord, on sera toujours prêt aux concessions à l’égard des meneurs qui l’incarnent, pour accréditer la position exprimée à laquelle on s’identifie. On est prêt à pardonner beaucoup à qui fait beaucoup de bien. Cela vaut des deux côtés. Cela s’appelle l’aveuglement partiel (désolé pour le cardinal mentionné), à moins que celui-ci ne soit transformé en un clin d’œil complice. Un œil à gauche, un œil à droite. L’Évangile n’est pas dans ce positionnement ; que votre oui soit un oui et votre non soit un non. Toute la morale chrétienne est fondée sur cette distinction. Mais si on applique cette distinction, qui apparemment ne fait pas dans la dentelle, aux situations biologiques et à la conscience individuelle, il y a un abus d’interprétation, une erreur d’appréciation et surtout une obstruction à la vérité. Et spirituellement une violation de conscience, impossible dans le christianisme.

Mais que faire de l’influence sociale, car celle-ci est dominante dans l’éducation que la morale chrétienne ne cesse de convoquer à son profit. Se libérer des carcans de la société patriarcale dénoncée par la nouvelle vague peut être louable. Il y a toujours à chercher le royaume de Dieu et la justice au travers de telles dénonciations, ce n’est pas l’Évangile qui va le contredire. L’Évangile met en garde contre la précipitation, afin d’avoir le temps de discerner, même si cela est souvent interprété comme une fuite en avant ou en arrière, ce qui revient au même. Le bon sens dans tout cela reste au centre.

Le fameux exemple en philo pour vérifier le bon sens, est celui d’un homme (ou d’une femme…) à qui on dit : “jette-toi du haut de la tour”, et il ne le fait pas. Car il a un instinct de survie bien accroché, au plafond de ses décisions. Tant d’autres, mus par des influences extérieures, le font. Jésus avait à lutter contre la tentation qui défie le bon sens, alors que lui, contrairement à nous, aurait pu le défier sans porter de préjudice à sa vie corporelle. Mais, s’il avait concédé à la pression du tentateur, il aurait porté un coup fatal à sa conscience et à sa mission d’être vivant parmi les vivants, avec les moyens de ces vivants-là.

Avant tout, la reconnaissance de la nature telle qu’elle se constate, c’est du bon sens et cela fait du bien.

Mais on sait qu’elle est plus complexe que la simple binarité. La réduire à nos projections élémentaires n’est pas crédible. L’Évangile invite à regarder de près la réalité, les faits et leurs conséquences. En ceci déjà, l’Évangile et son royaume sont incluant, car personne ne doit être laissé pour compte. Dieu ne peut pas nous laisser là où nous en sommes, tels que nous sommes. Il a un programme de modification, prévu pour nous améliorer. C’est une sorte d’Intelligence Spirituelle (IS, ce concept est de moi) qu’il veut intégrer dans notre vie biologique, aidée maintenant par l’IA qui, d’intelligence, a l’artifice (pour le moment ?). Il y a quelque chose d’artificiel dans une intelligence qui n’est pas connectée au spirituel. Mais peut-être qu’un jour viendra…

Ce n’est pas parce qu’il y a des bugs dans les mélanges des chromosomes, que les “bénéficiaires” sont moins humains. Parmi les scandales les plus criants, il y a celui du vieillissement de nos cellules, et de notre corps en tant qu’amas desdites cellules. Si l’on lutte avec tant de véhémence pour continuer à prospecter dans ces zones troubles, c’est sans doute pour une bonne raison : plus de respect, d’égalité et d’amour. On travaille aussi pour retarder le vieillissement des cellules, mais on rencontre des murs invisibles, bien que réels, pour dépasser la donne de la désagrégation cellulaire à la suite de l’arrêt cardiaque. 

Se battre sans regarder autour, c’est l’exemple énergétique des Allemands qui bannissant le nucléaire se rendent dépendants du gaz russe, ce qui indispose toute l’Europe et au-delà. Une lutte purement idéologique en faveur de la reconnaissance de ceci ou de cela, sans regarder plus loin que les intérêts des intéressés, ne peut aboutir au bon résultat. Le bon sens n’est pas honoré. Les anarchistes au XIXe donnent les preuves désespérément d’un non bon sens ; sous une nouvelle forme, ils continuent à en donner actuellement.

La confusion entre les termes sexe et genre, la suppression de la base binaire au profit de l’égalité de tous (aussi louable soit-elle), l’utilisation des arguments de bon sens sans se soucier des contre sens (plus de bonne vie d’un côté, moins de vie de l’autre), … la liste des confusions, extrapolations et généralisations est bien longue. Le chrétien, s’il veut le demeurer, ne peut donner du crédit à aucun camp, car les protagonistes s’affrontent sur le terrain des idées politiques. Lui, fidèle à l’Évangile, n’a qu’un adversaire, le mal et tout ce qui l’incarne.