Le ministère de l’Intérieur a mis au point deux outils, Thesee et Pharos, pour parer la cybercriminalité, sans avoir recours à un avocat. Parmi les principales attaques sur Internet, on retrouvé le piratage de cotre boîte mail, les tentatives d’extorsion d’argent, ou encore un compte Facebook piraté.
Le dispositif Thesee permet donc de porter plainte après une escroquerie en ligne, sans se déplacer directement au commissariat. Thesee est l’acronyme de « Traitement harmonisé des enquêtes et signalements pour les e-escroqueries », lancé le 15 mars, par le ministre de l’Intérieur. Il faudra donc vous rendre sur le site Service-Public, puis vous trouverez la page dédiée, en cliquant sur la rubrique Justice, puis Arnaque sur internet. Si l’arnaque dont vous êtes victime rentre dans les catégories autorisées par THESEE, alors elle vous enverra vers le formulaire de plainte où il faudra vous connecter via France Connect (outil proposé par l’État pour simplifier les démarches administratives en ligne). Une fois la demande de plainte renseignée, il y a un délai de 30 jours pour la terminer. Et vous pouvez faire un signalement anonyme.
L’autre outils, c’est Pharos, mis en place par le ministère, et à disposition pour tous les Français, depuis 2009. Elle cible les dérapages et agressions sur les réseaux sociaux. Si les Français passent en moyenne 2h20 sur Internet, chaque jour, ils sont 72% à utiliser les réseaux sociaux au quotidien. Et depuis 2014, les entreprises qui gèrent les réseaux sociaux (Twitter, Google, Facebook, etc.) sont légalement tenues de mettre en place une politique de modération. La principale technique de modération utilisée à ce jour est le signalement par les utilisateurs eux-mêmes. Ces sociétés doivent alors supprimer le contenu illicite. Le signalement sur les réseaux sociaux et plus largement sur Internet, est un outil à la portée de tous pour participer à la sécurisation des plateformes. Lorsque les contenus et comportements signalés constituent une infraction à la loi française, une enquête peut alors être ouverte par le Procureur de la République. Il existe plusieurs situations dans lesquelles utiliser cet outil : Apologie du terrorisme ; Appel à la violence envers les Français et les militaires ; Discours haineux envers la France ; Diffusion de fausses informations.