Une avancée obtenue à la suite d’une forte mobilisation du personnel détaché et des élus locaux et des parlementaires.
Car le gouvernement de Jean Castex, sur le départ, avait discrètement publié un décret modifiant le taux de cotisation à l’assurance retraite, des fonctionnaires détachés. La ponction sur le salaire brut, passait ainsi de 11 à 27%, à partir du 1er mai. Les promesses d’actions, formulées par Emmanuel Macron, sur le pouvoir d’achat s’en retrouvaient donc altérées. Et face à la mobilisation générale, la nouvelle première ministre, Elisabeth Borne, a botté en touche, relevant la mise en application au mois de septembre.
Ainsi, le 24 mai dernier, le personnel de la Mission laïque française, s’est fortement mobilisé. Notamment les professeurs et administrateurs des établissements français à l’étranger. Ils ont fait grève à travers l’ensemble du réseau, avec un pic à 100% de participation à certains endroits. Les parlementaires aussi ont été réactifs, à l’image du député de la 4è circonscription des Français de l’étranger, Pieyre-Alexandre Anglade, et la sénatrice Samantha Cazebonne, qui ont saisi le gouvernement, afin de faire abroger le décret. Un texte est donc paru dans les 48h suivant la mobilisation. Il stipule que les personnels détachés de la fonction publique, ne verront pas leur part de cotisation retraite augmenter dans l’immédiat. Seules les nouveaux détachés, à partir du mois d’octobre, seront concernés.
L’abrogation n’est donc pas une victoire en soit, car la hausse des cotisations est seulement repoussée d’un an. La faute au nécessaire alignement du droit français sur le droit européen. Hors, un ajustement à 27% signifierait soit un impact sur le pouvoir d’achat du corps détaché, soit une augmentation du prix des établissements français de l’étranger.
Les élus ont donc quelques semaines pour trouver un juste milieu. Mais pour l’heure, nous n’avons aucune indication de la voie qu’ils comptent prendre…