Ce mercredi 13 janvier, ce sont 7 enfants de djihadistes français, partis combattre en Syrie, qui ont été rapatriés en France. La délégation française sur place les a recueillis dès mardi soir dans le Nord-Est du pays, conformément aux autorisations délivrées par les responsables locaux. La France a donc remercié ces responsables hier, pour leur coopération.
Ces 7 mineurs ont été sauvés de la faim, de la maladie et des camps prisons, dans lesquels ils étaient enfermés le plus souvent avec leurs mères.
Car à l’heure actuelle, il resterait plus de 300 enfants de Français sur place. Si certains ont été enrôlés en tant qu’enfants-soldats, la plupart ont tout de même moins de 6 ans, car nés sur place. Ce sont donc les grands-parents qui se mobilisent en France, aux côtés de l’avocate franco-tunisienne Samia Maktouf. Cette-dernière s’est spécialisée dans la défense des « victimes du terrorisme », en ne défendant que des orphelins parmi les Français retenus en Syrie. Samia Maktouf, craignant ainsi, un conflit d’intérêts avec la défense des femmes de djihadistes, parties sans avoir pris les armes, mais pour vivre sous la coupe de l’Etat Islamique.
Se pose tout de même la question de l’avenir de ces enfants ? S’ils ont été pris en charge par les services sociaux, après avoir été remis aux autorités françaises, d’autres s’inquiètent du possible retour chez les grands-parents. Ces-derniers parviendront-ils à éviter le piège de la radicalisation ? Et si plus de 295 enfants restent sur place, chaque jour compte pour réussir à sauver nos jeunes compatriotes d’une enfance terrible, dans les geôles de Bachar Al-Assad ou des kurdes.