Après deux années de Covid, qui ont mis à mal de nombreuses compagnies et aéroport, entraînant des vagues de licenciement, le secteur de l’aérien est désormais confronté à un problème de riches. La demande est désormais trop importante, alors que les recrutements sont devenus compliqués.
Ainsi, les professionnels du secteur observent une forte augmentation des tarifs, sans savoir combien de temps cela s’étendra. Cela s’explique par une demande plus forte que l’offre, mais aussi une flambée des prix du baril de pétrole. Les vols vers les Antilles sont ainsi 7 à 8% plus chers. Alors que le Green Deal européen risque également d’imposer une réglementation plus stricte en terme fuel plus responsable, à hauteur de 2% en 2025, et 5% dès 2030.
Il y a des problèmes pour recruter aussi bien dans l’activité propre aux compagnies ou tout ce qui gravite dans l’environnement immédiat. Avec un problème de sûreté dû au déficit de personnel dans les aéroports parisiens et régionaux. Aussi bien à Roissy qu’à Orly, les autorités constatent un déficit de 15% des effectifs, soit plus de 200 fonctionnaires manquants.
Il faudra donc s’armer de patience pour ne pas faire virer l’expérience client à la catastrophe cet été. Si l’on ajoute cela à la fermeture de plusieurs terminaux à Aéroports de Paris, cela n’augure rien de très positif. D’autant que si les contrôles sanitaires sont finis en Europe, ils perdurent pour de nombreuses autres destinations.