Samedi 18 avril, une informations a retenti dans les médias internationaux : l’arrestation de 15 figures pro-démocratiques à Hong Kong.
Le bureau de la sécurité leur reproche d’avoir « organisé et participé à des rassemblements non-autorisés. ». Des faits qui remonteraient au 18 août et au 1er octobre 2019. Le 18 août, la police demande aux manifestants de se disperser. Ils occupent les rues principales de Hong Kong après une grande assemblée au Victoria park. Le 1er octobre marque la fête nationale chinoise. Les forces de l’ordre déclarent ce jour là que les rassemblements dans plusieurs quartiers sont des émeutes. Les arrestations ont provoqué énergiques protestations de la part du camps pro-démocratiques. Le Royaume-Unis et les États-Unis ont condamné ces arrestations.
Mardi nous revenions sur une affaire qui fait trembler la vie politique de Hong Kong depuis la semaine dernière. Pour en démêler les tenants et les aboutissants je vous propose un retour sur l’affaire de l’article 22 de la Basic Law.
La question derrière qui divise le LegCo est le liaison office doit-il respecter l’article 22 de la Basic law ? Vendredi 17, le bureau du contact avec la Chine s’est déclaré non-contraint par l’article 22 de la mini-constitution de Hong Kong. Mais qu’y a-t’il se si conflictuel dans cet article 22 ? Il interdit, entre autre, les ministères du gouvernement central d’interférer dans la politique interne de Hong Kong. De plus, tout service dépendant de ces ministères doit respecter la loi de la région administrative spéciale.
La déclaration du liaison Office a ensuite mis le feu aux poudres. Il a statué qu’étant un service mis en place par le gouvernement central directement et non par un ministère du gouvernement central, l’article 22 ne s’appliquait pas à son institution. Le liaison office a ajouté qu’en tant que représentant de Beijing, ils avaient donc le droit de surveiller et de commenter la politique de Hong Kong. Pour Claudia Mo, législatrice au parti Civic, « C’est certainement la plus grave attaque du principe un pays deux systèmes».
Et du journalisme pour mercredi. Hong Kong est le 80ième territoire dans la liste des pays pour la liberté de la presse de 2020. Reporters sans frontière a descendu le territoire de 7 places par rapport à l’année 2019. La raison de ce déclassement est « du au traitement des journalistes pendant les manifestations pro-démocratiques. ». Le rapport précise qu’ils « ont été la cible de violences policières ». L’association des journalistes de Hong Kong a fait paraître l’an passé des dizaines de lettres ouvertes pour dénoncer l’obstruction du travail des journalistes par la police. Lorsqu’RSF a créé cette liste en 2002, Hong Kong était au 18 ème rang. La fameuse liste étudie 180 pays et régions en se basant sur l’indépendance des médias, la qualité de l’encadrement légale de la profession ainsi que la sécurité des journalistes. La Chine est au rang 177.
Jeudi l’actualité politique de Hong Kong connaissait un nouveau rebondissement, le remaniement du gouvernement de Carrie Lam. Pour commencer le secrétaire des affaires constitutionnelles et continentales Patrick Nip est supplanté par Erick Tsang. Patrick Nip succède lui à Joshua Law en tant que secrétaire de la fonction publique. Sont aussi remplacés les secrétaires des services financiers, de l’innovation et de la technologie ainsi que des affaires locales.
Dans ce contexte de débat sur l’article 22 de la Basic Law, Carrie Lam a fait savoir « Je peux vous dire catégoriquement que ce remaniement n’a rien à voir avec les communiqués de presse publiés récemment.». (des propos recueillis par HK Free press) Pour répondre aux critiques, la cheffe de l’exécutif a ajouté que Patrick Nip, nouveau secrétaire de la fonction publique, n’a pas pour mission de discipliner les fonctionnaires. Ce remaniement est dû aux conséquences de la pandémie selon Carrie Lam.
Vendredi finalement nous apprenions que la Chine s’apprête à donner 30 million de dollars en plus à l’Organisation mondiale de la santé. Cette annonce tombe après la décision des États Unis de suspendre leurs contribution à l’OMS. Ce don s’ajoute au 20 million de dollars déjà déboursés pour lutter contre la pandémie. Le porte parole du ministère des affaire étrangère, Geng Shuang a déclaré à la presse que cette contribution « reflète le soutient et la confiance du gouvernement et du peuple chinois pour l’OMS. ». Les États-Unis justifie leur retrait financier en accusant l’OMS d’avoir mal géré la crise du Covid-19.
Nous sommes un jour historique. Le 25 avril. Mais que s’est-t’il passé ce jour là dans l’histoire ? C’est le 25 avril de l’an 1529 qu’ à lieu la « Grande Rebeyne ». A lyon, ce jour là, éclatent une émeute de la faim. La cause, plusieurs années de récoltes médiocre et de disette. Deux ans plus tard, la bourgeoisie lyonnaise fonde l’Aumônerie générale. Le but est d’empêcher le retour de telles émeutes. C’est le début de la charité organisée.
Les températures iront de 17 à 21 degrés. Après une matinée fraiche, la journée sera couverte avec une ou deux averses.