90 élus ont planché sur la situation de nos compatriotes hors de France, la semaine dernière. Alors que retenir ?
Premier constat établit cette année : « les ministres tournent vite ». Le dernier en date, Franck Riester, nommé le 8 février. C’est ainsi le 3è ministre depuis le renouvellement électoral de l’AFE, en 2021. Et cela inquiète de nombreux conseillers, qui ont le sentiment qu’à chaque changement de ministre, les dossiers reprennent le travail à la base. Et si les conseillers ont apprécié la rencontre avec le nouveau ministre, la semaine dernière, ils espèrent ne pas avoir à tout recommencer.
Autre enseignement, le service France consulaire devrait connaître une modification de ses horaires d’ouverture, de 7h à 23h (heure de Paris), pour le numéro de téléphone de France consulaire. Mais de nombreuses difficultés administratives restent importantes pour les Français de l’étranger. Ainsi, la non-retranscription des actes d’état civil d’une GPA ou PMA d’enfants nés à l’étranger ont fait l’objet d’un débat. Une harmonisation des pratiques dans les postes consulaires a été adoptée en se basant sur la loi de Bioéthique de 2023. Les difficultés sur l’acquisition de la nationalité française depuis l’étranger ont également été pointées du doigt.
Le commerce extérieur et le développement durable ont également été débattus. Et sur la feuille de route, un plan « ambassades vertes » qui sera remis par le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Le travail de formation des élus des Français de l’étranger sur le développement durable se poursuivra. Mais aussi la réalisation d’une cartographie des outils et dispositifs de promotion du commerce extérieur, car le déficit commercial de la France avoisine les 100 millions d’€ en 2023. Des coupes budgétaires doivent donc être réalisées, mais les élus ont du mal à évaluer l’impact réel de ces coupes.
La question des retraites devrait également être débattue lors des prochaine sessions. Et des doutes existent aussi sur la pérennité du réseau scolaire de la mission laïque française, en proie à des difficultés financières.
Enfin, la situation de nos compatriotes résidant, ou ayant vécu dans des territoires en danger ont fait l’objet d’une attention particulière. Ils concernent forcément Israël, les territoires palestiniens, ou encore l’Ukraine.
Une semaine qui a donc été intense et riche en débats. La grande question du suivi des résolutions adoptées se pose donc. Rejoindront-ils des étagères, ou seront-ils suivis des fait ? La prochaine séance plénière est prévue en octobre 2024.