Les Ministres des Affaires Etrangères du G20 se sont retrouvés lors d’une téléconférence organisée par l’Arabie Saoudite, présidente tournante du G2O cette année, qui considère que « rouvrir les frontières, avec toutes les mesures de précaution nécessaires aidera la population et nos économies à prospérer ». Le Secrétaire général des Nations Unies – Antonio Guterres – fait part, quant à lui, de ses inquiétudes concernant les restrictions de voyages actuelles. La crise induite « pourrait durer plus longtemps que la crise immédiate » selon lui. Antonio Guterres presse donc les ministres du G2O à se baser sur une approche scientifique pour prendre des mesures. Il demande aussi de renforcer les investissements concernant les voyages dits « sûrs », notamment en renforçant le dépistage et le traçage des cas de nouveau coronavirus.
Mais les ministres vont surtout chercher à éviter l’exemple européen, qui a montré toute ses limites depuis la réouverture des frontières de l’Espace Schengen à partir du mois de juin. L’Allemagne, qui préside actuellement l’UE, souhaite ainsi harmoniser les restrictions entre les pays. Certains Etats, comme la Belgique, ont par exemple juguler le Coronavirus en ne prenant aucun risque, et en imposant le masque partout. Mais aussi en limitant fortement la venue de personnes en provenance de zones rouges.
L’un des principaux défis sera, notamment, de clarifier les critères de zones vertes, oranges ou rouges. Et de l’appliquer à l’échelle d’un pays, plus que d’une région. Il faudra aussi harmoniser le port du masque, obligatoire ou non, et s’entendre sur une période de quarantaine, qui varie actuellement de 10 à 14 jours, suivant les Etats.
L’ouverture des frontières entre pays, ou non, est également un vrai problème. La Hongrie, par exemple, accepte uniquement les voyageurs venus de Pologne et de République Tchèque. Alors que certains pays se lancent dans une bataille par classement en zone noire interposée. C’est le cas du Royaume-Uni et de la France, mais aussi de la Belgique et de l’Allemagne.
Et alors que la coordination n’a jamais vraiment été la norme en Europe, depuis l’apparition du Covid, le défi paraît immense. Cela évitera que le doute de la population s’intensifie, concernant la façon de maîtriser la pandémie. Affaire à suivre…