Intégrant la Maison Blanche, le 20 janvier, pour entamer son second mandat à la tête des Etats-Unis, Donald Trump a lancé une série de réformes en matière d’immigration. Elles touchent tout à la fois le contrôle des frontières et les régulations de visas, qu’ils soient temporaires ou permanents. Cette réforme vise ainsi à limiter le droit du sol, en faveur du droit du sang. Le 14è amendement, qui garantit la citoyenneté américaine à toute personne née sur le sol américain, pourrait largement être impacté. L’administration Trump propose de prolonger la période de résidence requise pour pouvoir demander la naturalisation. Elle est actuellement fixée à 5 ans. Les exigences concernant la maîtrise de l’anglais, et de connaissances civiques seront également durcies. Les conditions d’accès à la green card, ou résidence permanente seront également revues, même pour les visas équivalents à l’asile politique dans notre pays.
Les résidents qui passent plus de 6 mois en dehors du territoire américains pourraient voir leur statut réévalué. La loterie pour obtenir une green card est, pour l’instant, maintenue. Elle attribue 55 000 visas de résidence permanente chaque année, sur les 20 millions de candidats. 209 Français en ont bénéficié en 2023. Et lors de son premier mandat, Donald Trump voulait la supprimer. En revanche, le visa H1-B, qui permet de recruter des ingénieurs et informaticiens durant 3 ans, renouvelable une fois, est largement soutenu par Elon Musk. Il profite actuellement à 1 062 ingénieurs français. Il est vu comme « crucial à l’innovation technologique et la croissance économique » par le PDG de Tesla. Pas moins de 11 visas liés à l’activité économique existent aux États-Unis.
Et pour les Français dont le visa arriverait prochainement à expiration, plusieurs recours existent. La demande de renouvellement ou d’extension ; le changement de statut ; et le départ volontaire. Mais vous pouvez également faire appel à un avocat, ou une organisation spécialisée en immigration. Notamment Pierre-Georges Bonnefils (New-York), Charles Serfaty (Miami), Paul Tour-Sarkissian (San Francisco), Gérard Soussan (Los Angeles), David Lunel (Atlanta) et Paul Haar (Washington). Une liste à retrouver également au sein des consulats de France aux États-Unis.