Rappelons tout d’abord que les gouvernements ont pris la décision de manière volontaire de confiner leur population au nom de la santé publique. La France, a notamment enregistré une contraction de PIB plus forte que la moyenne de ses partenaires, indiquant ainsi que les effets ont été immédiats. Une contreperformance qui s’explique notamment par un contexte déjà morose, dû à la crise des gilets jaunes, et les nombreuses grèves liées à la réforme des retraites.
Mais qu’en sera-t-il à la sortie ? Car si le déconfinement paraît aussi anxiogène que le confinement, le Covid19 a réveillé les démons ancestraux de la peur de l’autre, la défiance vis-à-vis des élites, le rejet du progrès et les thèses complotistes, ressurgissent. Et personne ne peut encore prédire si l’on assistera au grand soir – notamment en France, où l’on aime sacraliser les grandes dates de l’Histoire – ou s’il ne nous empêchera pas de consommer comme avant ?
Quoi qu’il en soit, plusieurs exemples historiques poussent à la réflexion. Au 15è siècle, la Chine avait décider de supprimer les échanges avec l’extérieur, en interdisant notamment la construction de navires de haute mer. S’en est suivi près de 5 siècle de déclin, jusqu’à la réouverture au monde, décidée en 1978. Or, la France a toujours montré qu’elle savait se reconstruire après les guerres de 1815, 1871, 1918 ou 1945. Le travail de la population, l’imagination des entrepreneurs, et le refus de la fatalité, devrait l’y aider…