C’est la première partie sur un thème qui concerne tous ceux qui vivent l’éloignement de leur famille, de leur proches, et cela à tout âge. Vivre à l’étranger renforce le sentiment de distorsion que subissent les relations, et amplifie surtout les peines. Les dommages collatéraux et les intérêts positifs, tant qu’ils ne sont pas partagés, restent sans intérêt. Ils sont le lot quasi quotidien de ceux qui sont partis en créant derrière eux du vide, le traînant avec eux.
Les joies sporadiques de retrouvailles consolent, mais n’apportent pas de remède efficace à une sorte de nostalgie de vivre, pas comme avant, mais comme on aurait souhaité, mu par les attachements divers, familiaux, d’amitié… Certes, ce n’est pas encore de la véritable nostalgie, celle qui puise dans les manques et même dans les regrets, mais par accumulation de tels désirs viscéraux, cela peut le devenir.
Et pendant ce temps-là, la vie s’écoule de façon imperceptible au quotidien, mais bien irrémédiablement, de sorte que les réparations des relations et les projets d’extensions du périmètre des relations et de leur solidité se heurtent aux souvenirs du passé et aux projections vers le futur (meilleur), dont la réalisation est toujours incertaine. Et peut-être même, désabusé, dépité, déboussolé, on serait tenté de constater que la meilleure solution serait de se limiter aux relations les plus intimes, les plus étroites, sans s’encombrer ni d’enfants, ni de vieillards, ni des amis que l’on ne peut pas acheter et surtout garder…
Qu’est-ce que la vie nous apprend ?
Qu’elle soit faite de vas et de vient, entre les séparations et les retrouvailles.
Que la distance mentale est plus forte que la distance géographique.
Qu’aimer ce n’est pas tout à fait ce que l’on pensait.
Que tout bouge, alors que nous aspirons à la tranquillité.
Que l’on n’est jamais seul, à condition d’être en paix.
Que la paix n’est pas faite de tant pis!, des zut alors! et d’autres plus jamais! qui servent d’anesthésiant et d’inutile ballaste qui empêche la vie de décoller.
Elle nous apprend aussi le besoin de participer à un effort collectif. Par exemple par le fait de participer à l’enquête proposée aux expatriés pour le dire.
Participez à l’enquête : “Qu’apprend-on en expatriation ?”
Ce n’est pas moi qui lance cette opération. Elle est faite par je ne sais plus quel organisme qui a pignon sur rue des expatriés….
Puis les questions fusent:
Avec l’expatriation, comment changer notre regard sur notre pays d’origine ?
Et notre perception de la santé, de l’éducation, ou notre rapport au travail ?
Et comment se forme-t-on ?
Dans quels domaines ?
Que transmet-on ?
Merci pour ce canevas, grâce auquel la navette du tisserand qui se met à l’ouvrage sur le métier de ce podcast, permet d’y tramer l’image d’une situation type; situation composite, ni totalement fausse, ni totalement vraie, mais plausible de ce qu’est la situation, dite d’expatriation. Déjà le terme d’expatriation appelle à des précisions.
Le Littré dit laconiquement que le mot expatriation apparaît au XIV siècle pour désigner l’action d’expatrier ou de s’expatrier. Alors que, à ma grande surprise, le Robert ignore le terme qui aurait dû se trouver entre expansion et expectation. Le blanc, entre ces deux termes, par la force des choses, ainsi créé dans l’imaginaire d’une interaction entre le réel et le fictif, est rempli de l’influence de l’un et de l’autre de ces deux mots, qui de part et d’autre se rejoignent par-dessus le terme inexistant, celui d’expatriation. Dans l’expatriation donc, il y a un peu d’expansion (territoriale ou autre) et un peu d’expectations, comme dans la gorge obstruée qui cherche à se libérer de ce qui rend difficile la tranquillité du gosier et parfois la respiration elle-même.
Mais c’est le Dictionnaire Encyclopédique 2000 qui donne bien plus de détails. Il présente trois thèmes, une sorte de variation à partir de la racine patria précédée du préfixe ex, ce qui donne expatriation, expatrié et expatrier, s’expatrier. Après avoir répété ce que l’on trouve chez Littré, le Dictionnaire Encyclopédique 2000 continue : “état de celui qui est expatrié”, en donnant les précisions suivantes : “Condamnés à l’expatriation (syn. émigration, exil)”. Puis dans l’adjectif expatrié, on identifie celui qui a quitté sa patrie, s’est expatrié. Le verbe expatrier signifie obliger quelqu’un à quitter sa patrie; s’expatrier signifie alors quitter volontairement sa patrie pour s’établir ailleurs.
C’est ce dernier cas qui concerne la situation d’expatriation qui est la nôtre. Quitter le pays de son propre gré pour s’établir à l’etranger. Donc devenir etranger parmi le peuple de l’accueil, et souvent, pas toujours, au côté d’autres expatriés, ou exilés de force etc. Comment êtes-vous venu à Hong Kong? Par avion, la réponse sous forme de boutade illustre bien le dénominateur commun de la plupart des expatriés (de gré ou de force) qui se posent sur le tarmac de Hong Kong.
Je propose donc de prendre chacune des questions de cette enquête et y répondre en mon propre nom.
Avec l’expatriation, comment changer notre regard sur notre pays d’origine ?
Je ne suis pas certain que l’impératif de “comment changer” s’impose. Je lui préfère celui de savoir comment l’expatriation change mon regard. Car le point de vue se modifie selon l’endroit d’où l’on regarde, observe, analyse, juge, se situe. Pour la plupart, il s’agit en effet du rapport au pays d’origine, mais pas toujours. Pour moi, comme pour certains d’autres, c’est plutôt d’un pays de départ (second ou plus) qu’il est question.
Émigrer dans un autre pays, s’expatrier, c’est regarder sa patrie de l’extérieur. D’ailleurs, la notion de patrie renvoie à la mémoire des pères, fondateurs de la conscience collective. A cause de ce rapport à la conscience collective du peuple qu’est la patrie, cela donne à certains étrangers l’idée de la rejoindre, mus par le désir de s’y intégrer, sous l’influence d’une incitation exercée par un nouvel environnement social. Pour cette raison, la conscience d’appartenance à la patrie d’accueil est souvent plus aiguë chez les étrangers “de souche”, que chez ceux qui sont tombés dans la marmite dès leur naissance. C’est commun dans la civilisation occidentale, évidemment non sans problèmes, mais c’est faisable. Or, ceci n’est pas possible tout au moins formellement dans des pays où la pureté de la race domine, rendant quasiment impossible la reconnaissance d’une telle identification accordée aux étrangers.
C’est surtout lorsqu’on ressent la conscience de l’appartenance à une patrie menacée, au point de considérer comme réel le risque de la perdre, que celle-ci devient une réalité de plus en plus concrète; d’abord recherchée, puis intégrée, comme un trésor caché et parfois rendu visible aux yeux des autres. Et de plus, elle est précieuse, unique. Comme dans l’expérience d’une véritable conversion qui amène la paix et la joie. On cohabite désormais avec tous les chauvinistes, jusqu’aux dangereux pour son identité première, voire seconde. ou même les deux à la fois.
Les expatriés de gré ou de force, même si ce n’est pas la même chose, ont tous en commun ce rapport a une réalité perdue. Et retrouvée ou pas. Les citoyens du monde entier sont très heureux tant que le monde les considère comme ses citoyens. D’exil au vagabondage, de vagabondage au brigandage, l’expatriation rend vulnérable lors de la confrontation avec les forces qui émoussent l’ego, mais ne font pas le bien, même si cela nous fait du bien.
Appartenir à tout le monde c’est donner à tout le monde libre accès au disque dur de la personnalité, sans code, ni autre protection. En quoi l’appartenance à la patrie fournit-elle une telle protection? Au contraire, on pense qu’une appartenance pareille infantilise, comme la famille, la religion etc. Si une telle appartenance n’est pas portée à sa maturité, elle peut alors donner ce sentiment d’être infantilisé, en constatant pas soi-même ou par d’autres que cela empêche la vie de s’épanouir. Les Tanguys de la dépendance familiale, les bonsaïs intellectuels, humains et spirituels, etc. peuplent alors les sociétés de différents pays. Ils font partie des expatriés, mais seulement en apparence, car jamais heureux là où ils sont, ou alors seulement en apparence. Même s’ils semblent plus facilement capables de se prémunir d’une telle difficulté que certains compatriotes restés au pays, car capables de gérer le sentiment d’être infantilisés, tout au moins sur le plan de la débrouillardise dans la vie quotidienne, mais finalement là aussi on constate que ce n’est pas toujours le cas, sans parler des bonsaïs humains et surtout spirituels, dont la musculature sert de cache-misère.
Trois cas de figures se présentent alors au sujet de l’appartenance.
Soit on la perd dans l’expatriation.
Soit on la retrouve dans l’intégration volontaire et assumée dans le pays d’accueil où l’on désire s’établir durablement.
Soit on la porte avec soi-même, tel un sanctuaire portatif dans lequel on garde et conserve précieusement un trésor pour lequel l’on donnerait en échange beaucoup… Jusqu’à sa vie?
La patrie sera portée sous des formes diverses. Dans le cas de la France, la patrie est portée
-dans l’attachement à la langue de Molière (non sans plaisir caché, à peine contenu, pour contrebalancer celle de Shakespeare);
-dans l’attachement à la culture sous toutes ses formes et en particulier culinaire;
-dans l’attachement à l’humour pinçant et la nonchalance franchouillarde.
-j’allais oublier, la haute idée de la laïcité comme prolongement de la lutte de classes.
Tout cela sera transporté dans ce sanctuaire, en tenant la conscience de la patrie en éveil dans la mémoire et dans les cœurs, tant que la flamme brûle. Dans les lycées français et les centres culturels de l’alliance française ou d’autres, dans tous les French May et semaine du cinéma français etc. Sans oublier les missions diplomatiques et militaires, leur services d’ambassades et ou consulaires.
Quelle partie du drapeau bleu blanc rouge sera mise en avant dans les confrontations identitaires avec ces autres qui ne sont pas Français. Bleu pour les rêves, blanc pour l’innocence et le rouge pour l’engagement.
La perte du lien, la perte de la mémoire et la perte de la patrie s’enchaînent. En trois temps et souvent en moins de trois générations, parfois de façon délibérée, parfois dans le style Oups!, cela nous a échappé, on n’a pas vu que les enfants ont perdu l’usage de la langue, ou au contraire, dans une nouvelle situation, les enfants ont regressé en anglais et ou en chinois…
Ce processus s’accélère grâce à un choix délibéré de prendre de la distance, prendre du large pour se sentir moins à l’étroit et plus en harmonie avec les vents porteurs, soufflant dans le sens de l’histoire qui pousse à devenir le frère universel, avec la foi en l’homme, tel que l’on se l’imagine. Dur réveil le lendemain d’une généralité mal gérée : tout le monde est beau et gentil, ou au contraire, méfiance avant tout, ou alors on reste coincé entre les deux, dont certains vont trouver une parade, contents d’être coincés pour ruser.
Il y a des expatriés qui s’expatrient, non seulement physiquement en se déplaçant géographiquement, mais aussi purement et simplement en coupant tout lien avec, ou plutôt en laissant périr le sentiment d’appartenance et le voir se faner. L’émigration et l’imigration, ces deux avatars de la migration, s’entrechoquent sur les routes de la soie ou d’autres voies commerciales des biens de consommation et de lutte armée. Le drapeau français permet de jouer sur tous les tableaux : bleu pour la paix, blanc pour l’innocence, rouge pour la lutte.
C’est en sortant de chez soi, que l’on est plus facilement capable de se voir à distance. Et les petits travers de concitoyens tout à fait supportables dans le pays d’où on part, vue de l’extérieur, deviennent ridicules, voire parfois pathétiques, ou tout simplement grotesque. Le franchouillard avec le béret basque et la baguette sous le bras, comme des bavarois dans leurs culottes en cuir et les filles avec des robes colorées et les tresses bien ordonnées sur leurs têtes, une chope de bière à la main…
On défend la patrie pour elle-même qui nous est une réalité composite et abstraite à la fois. On la défend lorsque l’on se sent attaqué. On l’attaque lorsque les autres membres de notre patrie nous attaquent. On a beaucoup écrit sur le sentiment d’appartenance à un peuple et sur les clichés par lesquels on parvient à l’identifier.
Ce qui m’intéresse, c’est de voir comment cela bouge. Dans la situation idéale, la patrie est stable, car le peuple qui y habite est prospère et elle est bien gardée dans ses frontières. L’expatriation rend vulnérable. Le départ est un long voyage, merveilleux de découvertes et d’enchantements. Il est aussi douloureux et souvent incertain. Arriver ou, comment faire? La poussette dans les transports en commun à Hong Kong, c’est un objet encombrant, alors qu’on la traîne à cause du service qu’elle est censée rendre. Dans le même registre, les expatriés de Chine continentale ou touristes, n’ont plus de cash sur eux et ne comprennent que difficilement que l’on ne peut pas tout payer par carte bancaire docilement rangée à l’intérieur du téléphone.
Anticiper, c’est prévoir, mais pas partout et pas au sujet de tout. Le mal de la patrie prend alors comme le mal de mer, tout chavire et la noyade, surtout celle provoquée par les vomis expulsés par l’estomac contracté car contrarié, n’est pas une pure hypothèse.
Pour revenir à la question de l’enquête, changer le regard alors, cela se fait tout naturellement et toutes les occasions sont bonnes et propices pour voir en quoi notre regard change, et comment cela nous change. La prise d’une certaine distance à l’égard du pays d’origine et ou de départ est évidente. L’identification l’est moins. Pour bien équilibrer les affaires, faut-il recourir à une dose augmentée de l’injection culturelle et donc patriotique? Le sport et le chauvinisme qu’il entraîne est un catalyseur naturel, spontané, pas besoin d’action autre que celle de vouloir se mettre en supporteur d’une cause aussi palpitante et donc noble que la défense de la cause nationale, pour la susciter.
Appartenir à la communauté religieuse francophone par exemple relève d’une volonté motivée par des raisons très intimes et très objectives en même temps. Croire dans son âme française que le salut me concerne et faire un acte d’aller à la messe sont théoriquement connectées. Dans les faits, leur réalisation n’est absolument pas envisagée conjointement. La patrie, je m’en réfère, quand j’en ai besoin. Le covid l’a démontré.
Et notre perception de la santé, de l’éducation, ou notre rapport au travail ?
Vu depuis Paris, Hong Kong est tropical, lointain, asiatique. Trois sources d’alerte pour se tenir éveillé sur les questions de santé, un peu moins sur l’éducation et différemment, suivant la situation professionnelle, sur le travail. Si la santé préoccupe en premier, c’est aussi à cause de la nourriture (et du climat). Si l’éducation préoccupe, c’est aussi à cause de la qualité de la nourriture (sous formes des savoirs) que l’on pourrait trouver, surtout dans l’enseignement public en comparaison avec celui dont sont pour beaucoup issus des élèves du privé en France. Si c’est le travail qui préoccupe, c’est aussi à cause de ses décalages horaires (au sens propre et figuré) que l’on doit absorber pour s’acquitter de la tâche dans l’immédiat et de la retraite dans un futur, plus proche que l’on ne l’envisage. Chaque fois un décalage dû à l’illusion d’optique, aux aprioris qui en découlent et à l’aplatissement de la profondeur de vue que cela produit.
Et comment se forme-t-on ?
Comme on peut, heureusement qu’il y a une vie culturelle très riche pour celui qui fouine, car rien n’est évident et les occasions sont rares, un à trois spectacles en répétition et on passe a autre chose. Pas de Pariscope comme à Paris, ce qui faciliterait drôlement la vie, après tout l’octopus va être sous peu adopté dans le transport français, pourquoi pas par l’entremise de la Lumière de Paris par exemple ne viendrait-elle pas jusqu’ici? Et si on loupe le coche, on s’informe de plus en plus mal et on se forme de plus en plus mal. Heureusement, il y a des podcasts dans des domaines si variés, que cela nourrit ma curiosité et aiguise l’envie de comprendre ce magnifique monde de fous, dont l’on fait partie, et dans lequel il fait bon vivre.
Ce qui manque c’est les débats d’idées et de points de vues dans les domaines philosophiques, théologiques, historiques, littéraires, artistiques etc. Je parle pour ma propre pomme. Manque de colloques, de congrès, des cours à préparer et de la curiosité d’étudiants, de la qualité de leur prestations, de leur progressions. Manque de Paris et de son chaudron intellectuel, humain, du jardin de Luxembourg et des Deux Magots, avant de passer à l’autre rive.
De moins en moins de livres pour de plus en plus de “livres de la vie”. Ces derniers sont ouverts à l’occasion de diverses rencontres, un peu, parfois plusieurs fois. Les voyages sont d’excellents cours d’histoire-géo…. et si on préfère l’histoire à la geo, le drapeau francais prend plus de couleur bleu et rouge, le blanc de l’ecologie et de questions posées par l’âme pure reste ternis par la conquete de l’avenir et l’enfumage du passé. La conquête, on est tous partants, pour le passé, on laisse aux autres gérer les essaims de hyménoptères pour les caler et exciter, c’est selon.
Heureusement que quelques relations glanées et surtout maintenues me permettent d’avoir accès à quelques domaines (théâtre, galeries d’art etc). Le rapport à la librairie Parenthèse et les rencontres organisées sont à traiter à part, leur bénéfice est inestimable, méritant un podcast à part.
J’apprends de plus en plus sur la finance et le monde économique (y compris celui du luxe) et me pose des questions sur le rapport entre les moyens mobilisés au nom de la libre circulation des biens, à déplacer les tas de lingots d’or d’un endroit à l’autre, et leur utilité pour la société. Toute la société. Pour qui roule-t-on?
Que transmet-on ?
Ce que l’on peut, quelques réflexions suivies ou précédées, ou étayées par des convictions nées d’une consanguinité culturelle, sociale, religieuse, humaniste…
-Que la vie est belle, mais les tuiles peuvent tomber à tout moment sur la tête. Et que ce n’est jamais agréable, même quand c’est prévisible.
-Que les amis que l’on achète en toute bonne foi (les amis du placard toujours!), vont se retourner un jour, pour finalement être acheter nous même par eux, avec notre argent; les scams sont des preuves vivantes qui se portent très bien sous le soleil de la débrouillardise des uns et de l’inattention des autres. La méchanceté des gens mauvais se nourrit de la bonté des gens bons. Qui a déjà dit cela? Je connais cet aphorisme depuis près de 30 ans et je sais exactement dans quel contexte je l’ai entendu, pourquoi et par qui il a été prononcé, mais pas l’auteur.
-Que le scientisme n’est pas la seule manière d’aborder le réel.
-Que de trois manières d’aborder le monde, expérimentale, allégorique et symbolique dont, tel un feu d’artifice, jaillit un bouquet de lumières pour éclairer la conscience et ainsi lutter contre l’enfermement provoquant une atrophie suivie d’une amnésie des autres voies d’accès à la vérité:
La voie
-expérimentale, qui consiste à établir des faits, dans la mesure des connaissances à disposition.
La voie
-allégorique, exprimée dans l’éducation par l’art… de vivre.
La voie
-symbolique ou le regard croisé entre ce que l’on croit savoir et ce que l’on ressent comme nécessité de savoir :
=que l’humain est plus grand que la somme d’équations,
=que l’Intelligence Artificielle est le révélateur d’un tel débat pour savoir qui est au service de qui, pourquoi et comment.
Pour terminer, l’expatriation est une sacrée école de la vie, en absence des uns et en présence des autres. Souvent l’expatriation est déjà vécue à l’intérieur du pays, de la patrie qui englobe tant de petites patries aux dimensions du regard d’enfant ou d’adulte qui ne bouge pas. Mais l’expatriation fait franchir un seuil qui lui est propre, celui de l’acculturation et de l’infiltration. A cette banalité convient d’ajouter, que ce seuil est franchi dans l’espoir de gagner le gros lot, celui de la résistance… à tout, sauf à elle, l’expatriation.
A la prochaine fois pour continuer sur l’absence que l’expatriation continue à alimenter.
On peut guérir du départ, mais l’on ne peut pas guérir de l’absence.