Le nouvel an chinois ou la fête du printemps
Le solstice d’hiver tombe toujours au onzième mois et le Nouvel An est toujours la deuxième nouvelle lune après le solstice d’hiver
Chaque année chinoise est associée à un des douze signes du zodiaque chinois, associés aux 12 rameaux terrestres du cycle sexagésimal*, qui se succèdent dans un ordre cyclique : rat, bœuf, tigre, lapin, dragon, serpent, cheval, chèvre, singe, coq, chien et cochon. Chaque année est également associée à un des cinq éléments : métal, eau, bois, feu et terre.
Se débarrasser des mauvaises influences de l’année passée, en se servant des signes de l’astrologie chinoise, est au centre des pratiques pour ce nouvel an chinois.
Le réveillon a lieu dans la nuit du dernier jour du douzième mois. Le grand nettoyage de la maison est fait. Les souhaits ont été écrits sur papier rouge, symbole de chance. Chacun pense à faire des provisions car un grand nombre de commerces ferment à cette occasion. Les enfants ont reçu leur vêtement neuf à porter pour ce Nouvel an.
Le repas du réveillon est important avec des plats censés apporter les « bonnes ondes » pour la santé, les études, etc. Le poisson est une obligation, homophone de d’abondance, il est présent à chaque repas. Dans le nord de la Chine, le repas comporte un plat de raviolis car sa forme se rapproche de celle d’un lingot.Enfon, le dessert est généralement le niangao, « gateau de l’an ». Gateau en chinois se dit aussi pour « grandir », c’est donc l’assurance d’une croissance dans sa vi-e qu’elle soit opersonnelle ou professionnelle.
Annie Au Yeung, professeur de mandarin au Lycée Français de Hong Kong de 1973 à 2004, nous parle de ce Nouvel an chinois, des calendriers ou encore de ce qu’il faut avoir à sa table de réveillon et nous explique pourquoi.
Nous l’écoutons.
*Le cycle sexagésimal est un système chinois de numérotation des unités de temps basé sur la combinaison de deux séries de signes, les dix tiges célestes et les 12 branches terrestres, permettant d’obtenir soixante combinaisons différentes. Cette numérotation est le plus souvent utilisée pour marquer le déroulement des années, mais peut également s’appliquer aux mois, jours ou heures. Outre la Chine, elle a également été employée au Japon, en Corée et au Vietnam. On trouve aussi en français les termes « troncs célestes » et « rameaux terrestres ».