Alors que 100 000 manifestants de moins ont été annoncés dans le cortège parisien, mardi par les autorités, qu’en a-t-il été de la mobilisation des Français de l’étranger ?
Paradoxalement, alors que les cortège étaient globalement plus fournis, le nombre de grévistes enregistrés dans la fonction publique, lui, a diminué. Ainsi, on recensait 19,4% de fonctionnaires grévistes, contre 28% le 19 janvier. Un taux qui atteignait 7,9% dans la fonction publique territoriale, et 8,5% dans l’hospitalière. À l’AEFE et au Quai d’Orsay, aussi, les chiffres sont en baisse. Mais Jérôme Nassoy du syndicat SNES-FSU (professeurs et personnels des établissements) hors de France tient à nuancer ce constat. En effet, certains établissements se sont mobilisés ce 31 janvier alors qu’ils ne l’étaient pas le 19 janvier tandis que d’autres ont fait grève les 2 jours. On se retrouve donc avec un taux de grévistes supérieur de 5 points à Bangkok ; et à 100% à Brasilia, par exemple.
Les cortèges ont également grossi, car de nombreux manifestants sont également venus en famille. Hors de France, les syndicats avaient appelés les Français résidants, à venir les rejoindre devant les enceintes diplomatiques. Les manifestants madrilènes, ou encore barcelonais se sont ainsi retrouvés devant leur consulat général. À Rabat (Maroc), ils se sont retrouvés devant l’ambassade de France, ce qui est exceptionnel.
Malgré la mobilisation, la première ministre reste droite dans ses bottes. Pourtant cette reforme nourrit des critiques jusqu’au sein de la majorité présidentielle. De son côté, le ministre en charge de cette réforme, Olivier Dussopt, a assuré que si la réforme n’était pas mise en place, cela entraînerait, à terme, une chute de 20% des revenus distribués. Au final, chaque camp reste sur ses positions et la France s’enfonce, petit à petit, dans un climat social délétère.