Angela Merkel, et Emmanuel Macron se sont ainsi rencontrés à Meseberg, au nord de Berlin, pour définir, ensemble, la stratégie à adopter concernant le plan de relance européen, proposé le 18 mai dernier. Cependant, malgré les réticences initiales de l’Allemagne, les instigateurs doivent faire face aux réticences des pays, dits « frugaux », que sont les Pays-Bas, l’Autriche, le Danemark et la Suède. Ce fonds de relance, et le Cadre Financier Pluriannuel (CFP), concentreront donc l’essentiel des débats, les 17 et 18 juillet prochains, à Bruxelles. C’est la première fois que les chefs d’Etats et de Gouvernements se retrouveront depuis la crise du Covid.
Et durant leur intervention face à la presse, Angela Merkel et Emmanuel Macron, semblent avoir parlé d’une seule voix. La Chancelière indiquant même que si les négociations échouent « ce ne sera pas de notre faute. » De son côté, le Président français a fait d’un accord « une priorité absolue » dès le mois de juillet. Emmanuel Macron, préférant les subventions aux prêts, pour ne pas aggraver les difficultés économiques déjà présentes. Le Chef de l’Etat, rappelant au passage, que « les frugaux sont les bénéficiaires nets du marché unique », « qui leur rapporte plus qu’à d’autres ». Un accord donnerait également un grand succès à l’Allemagne, pendant sa présidence à la tête de l’UE. La France, elle, tiendra ce rôle au 1er semestre 2022. Soit pendant les prochaines élections présidentielles et législatives.
Enfin, Français et Allemands ont défendu le projet de taxe carbone européenne aux frontières. Angela Merkel précisant, simplement, qu’elle doit être compatible avec l’Organisation Mondiale du Commerce. Le moyen aussi de constituer un remboursement des subventions. Ce qui, une fois encore, fera face à de sérieuses réticences, de la part d’Etats membres. Affaire à suivre…