Ce fût le cas à Tunis et Téhéran notamment, pour protester contre le tir meurtrier sur un hôpital à Gaza. Une frappe qui a fait au moins 200 morts, et dont le HAMAS et Israël s’accusent mutuellement. 

Les manifestants ont ainsi réclamé le renvoi des ambassadeurs français et américains, accusés d’être les « alliés des sionistes », selon les slogans scandés mardi soir. Parmi ces manifestants, des figures de l’opposition, des représentants de la société civile et des avocats. La Tunisie affiche, en effet, un soutien ferme à la cause palestinienne, après avoir abrité l’OLP de Yasser Arafat, de 1982 à 1994. Dans ses discours, le président tunisien Kais Saied a qualifié à plusieurs reprises de « crime » une normalisation avec Israël et une commission parlementaire doit examiner prochainement un projet de loi visant à pénaliser un tel processus.

En Iran, ce sont les ambassades françaises et britanniques qui ont été visées. Plusieurs manifestants ont ainsi scandé « Mort à la France et à l’Angleterre », et des drapeaux israéliens ont été brûlé. Et, conséquences de l’absence de relations diplomatiques, ni les Etats-Unis, ni Israël ne possèdent d’ambassade à Téhéran. Le président iranien Ebrahim Raïssi a décrété une journée de « deuil public » mercredi et a prédit que l’attaque contre l’hôpital allait se retourner contre Israël et son allié américain. Alors que le Ministre de l’Intérieur a appelé à une « unité mondial » contre Israël, sur le réseau social X. 

Par ailleurs, environ 5 000 Jordaniens ont manifesté ce mercredi à la mi-journée près de l’ambassade d’Israël à Amman. Tandis que des milliers d’Égyptiens ont également défilé en soutien aux Palestiniens ce mercredi dans e président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait prévenu : « si je demande au peuple égyptien de sortir dans les rues, ils seront des millions ». À Rafah, le poste-frontière vers la bande de Gaza, les humanitaires qui attendent d’entrer se sont rassemblés pour la prière des morts en mémoire des victimes de la frappe qui a tué dans la nuit des centaines de personnes dans un hôpital de Gaza, a constaté un correspondant de l’AFP. Enfin, rappelons que Joe Biden a d’ores et déjà affirmé que, « sur la base de ce (qu’il avait) vu, il apparaît que (la frappe) a été menée par le camp adverse » à Israël. Du côté français, le porte-parole du gouvernement français, Olivier Véran, s’est voulu plus prudent, assurant que la France n’avait pas « de données en propre » sur l’origine du tir.