Des divergences dues, notamment, à Hong-Kong et des relations commerciales entre le continent et l’empire du milieu. Une visioconférence s’est donc tenue, lundi, pour préparer une rencontre entre le président chinois, et les dirigeants des 27, sur fonds de signature d’un accord de protection des investissements.
Mais la réunion a surtout permis aux dirigeants européens, d’exprimer leur « grave préoccupation », pour la sécurité à l’intérieur de l’ex-colonie britannique. Ce que Pékin a qualifié, hier, d’ingérence étrangère. Les Européens ont également fait part de leur mécontentement, face aux campagnes de désinformation et aux cyberattaques menées depuis la Chine. L’entretien avec Xi Jinping, et son vice-président – Li Keqiang – a duré plus de 6h, sans pour autant se terminer avec la traditionnelle conférence de presse commune. Lors de la sienne, le président du Conseil Européen, Charles Michel, a fait part de « désaccord sur des sujets essentiels ». Avant que la présidente de la Commission – Ursula Von der Leyen – ne parle de « partenaire commercial, concurrent économique, et rival systémique » à propos de la Chine. La suite logique des négociations entamées depuis 1 an sur l’accord de protection des investissements, qui garantirait un accès au marché chinois, pour les entreprises européennes, sans pour autant s’exposer à l’appétit vorace des grands groupes chinois, subventionnés.
Or, les européens attendent un accord d’ici la fin de l’année. Et si le premier ministre chinois, tente de rassurer sur l’ouverture des marchés chinois, ses compatriotes se méfie de la nouvelle législation européenne sur les investissements étrangers. Mais, étant déjà engagée dans un bras de fer avec les Etats-Unis, la Chine cherche des soutiens. Et si les Américains veulent imposer de choisir un camp, « l’Europe ne sera pas dans le champ de bataille des Etats-Unis et de la Chine », a affirmé le commissaire européen à l’Industrie, Thierry Breton. Pourtant, les échanges de Biens entre l’UE et la Chine, représenteraient 1,5 milliards d’€/ jour en 2019. Or, l’annulation du sommet extraordinaire de Leipzig, en septembre, ne laisse que très peu de temps aux négociations. Tout échec serait alors regrettable. Affaire à suivre…