Un surnom attribué aux dirigeants autrichiens, néerlandais, danois et suédois, pour une certaine frilosité à aider les autres pays européens pendant cette crise. Et LE point central de leur contre-projet, est que l’argent devra être remboursé. Il ne leur aura donc fallu que 5 jours, pour proposer un plan qui mette en concurrence les 500 milliards d’€ d’aides, proposé par Angela Merkel et Emmanuel Macron, basé sur des fonds provenant des marchés des capitaux.
Le Chancelier autrichien, Sebastian Kurz, a donc fait office de porte-parole des « quatre frugaux » pour présenter cette contre-proposition. Si la création d’un fonds commun destiné aux secteurs économiques affecté par la crise, et la nécessité de soutenir la recherche, l’innovation, la santé, la transformation verte et l’agenda numérique ne sont pas remis en cause, ces 4 dirigeants sont arc-boutés sur la nécessité de rembourser l’argent prêté. De plus, les « quatre frugaux » rejettent toute idée de mutualisation de la dette. Enfin, ils proposent des délais plus courts, passant le versement des prêts de 3 à 2 ans.
L’Italie – par la voix de son ministre des Affaires européennes – a qualifié ce projet de « défensif et inapproprié ». Alors que l’on attend le plan de la Commission Européenne, qui doit être présenté ce mercredi. Un plan, qui tentera l’alchimie de la proposition franco-allemande, tout en tenant compte des points de vue des Etats membres et du Parlement européen. Un numéro d’équilibriste en somme…