Tous les pays n’ont pas été touchés avec la même intensité, et aucune raison objective ne vient l’expliquer. Le record a été atteint au Pérou, avec 100 morts pour 100 000 habitants, là où 50 à 70 morts pour 100 000 habitants a été atteint aux Etats-Unis, pays comptabilisant le plus grand nombre de morts liés au Covid. Ce taux est de 49 morts pour 100 000 habitants en France. Mais ce qui interpelle, c’est la différence entre pays voisins, notamment entre l’Allemagne et la France ou encore le Paraguay et l’Argentine. Et toute logique semble échapper à ces explications, puisque l’Argentine, qui détient le record de temps passé en confinement (6 mois) compte plus de morts par habitant que la Suède, qui a refusé tout confinement. Le premier enseignement à tirer, est donc que retarder n’est pas guérir.
Et si l’Amérique latine est la plus touchée par le virus, le Covid n’a pas encore finit de faire son premier tour de la planète. Alors faut-il craindre une vague épidémique en Afrique ? Certains médecins relativisent la jeunesse de la population qui pourrait épargner le confinement. Un phénomène aussi est à relever, le nombre de décès en Australie et en Nouvelle-Zélande – qui sortent de l’hiver – est inférieur aux années précédentes. Ainsi, la grippe aurait été moins meurtrière du fait du confinement. Les chiffres de la mortalité seraient donc le seul critère significatif. Bien que tous les pays ne comptabilisent pas leurs décès de la même manière, puisque la Belgique les attribue au coronavirus en cas de multi pathologies, alors que la Russie ne conserve que le diagnostique final. Seul le nombre de morts en fin d’année devrait donc être le juge de paix.
En revanche, le virus devrait également faire augmenter significativement la pauvreté. 150 millions de personnes devraient replonger dans l’extrême pauvreté, c’est à dire en vivant avec moins d’1dollars90/jours. Une chute de 8% du PIB est à prévoir en Amérique latine, et le FMI a débloqué 26 milliards de dollars pour l’Afrique, alors que les besoins sont évalué à 1 200 milliards. Et même si la Mondialisation est pointée du doigt, la rupture des échanges ruine le monde. Les pays les plus pauvres, seront invariablement les plus touchés par la crise économique à venir…