Les pays de la zone€ vont ainsi consacrer 1% de leur PIB, soit 120 milliards d’€ pour lutter contre l’épidémie. L’impact de la maladie est en effet considérable sur la Bourse et les marchés, au point de plonger l’économie continentale dans la récession.
Les Ministres européens des Finances ont donc convoqué une conférence technique, lundi, pour prendre des mesures économiques nécessaires pour soutenir les systèmes de santé, et les PME, en difficulté. Mais les pays membres, ou non, ne sont pas parvenue à se mettre d’accord sur un plan de relance budgétaire commun, que réclame français et italiens. La solution venant, pour l’heure, au gouvernements nationaux. Le geste consentit par la Commission européenne reviendrait donc à ces 120 milliards d’€. La plupart des gouvernements de la zone€, ont pourtant offert des facilités de trésoreries qui représentent 10% du PIB, à travers des garanties publiques et paiements d’impôts différés. Des chiffres qui devraient pourtant considérablement augmenter à l’avenir. Les fonds structurels non-dépensés de la Commission européenne devraient s’élever à 37 milliards d’€, pour soutenir les PME, la santé et les secteurs les plus touchés. 28 autres milliards seraient destiner à la couverture de ces dépenses.
De son côté, la Banque européenne d’investissement devrait mobiliser 8 milliards d’€ pour accorder des prêts aux PME. Et prévoit de le porter à 20 milliards, garantis par le budget de l’UE. Aucun accord n’a cependant été trouvé pour mettre en branle le mécanisme européen de stabilité, qui dispose de 410 milliards d’€. Ce-dernier enverrait pourtant un signal fort aux investisseurs, après plusieurs jours de pertes records sur les marchés. Les allemands jugent qu’il est encore trop tôt pour le faire, quand le président de l’Eurogroupe affirme que tout sera fait pour « rétablir la confiance et soutenir une reprise rapide ». Mario Centeno espère maintenant aller plus loin. L’Eurogroupe ne peut d’ailleurs que salué la souplesse prônée par la Commission pour les aides aux Etats accordées.
Les ministres ont ainsi prévu de se téléphoner 1 fois par semaine pour suivre l’évolution de la situation. Un consensus semble ainsi se décider entre les principaux intermédiaires. La ministre espagnole de l’Economie – Nadia Calviño, n’a toutefois pas souhaité joindre sa voix à celles de ses collègues français et italiens pour demander une vaste relance budgétaire européenne à ce stade. Alors que le ministre française, Bruno Le Maire, affirme travailler sans relâche pour préparer la reprise économique. Affaire à suivre…