Alors que la CGT a annoncé 400 000 manifestants à Paris, hier, et plus d’1 millions en Province, les Français de l’étranger se sont aussi mobilisés. Professeurs, personnel administratif et diplomates, notamment, ont débrayé.
Les ambassades et les consulats étaient fermés. Une situation pourtant peu conforme aux usages, souvent discrète. Sauf que le gouvernement ne bénéficie pas d’une grande bienveillance de la part du personnel diplomatique depuis la réforme de leur statut, en juin 2022. Les organisations syndicales devraient donc appeler à poursuivre le mouvement.
Ce sont ainsi 55% des contrats locaux qui étaient en grève, et 64% des détachés, au sein de l’AEFE. On est même monté à 82% en Grèce, et 100% en Colombie. Des professeurs qui subissent une double sanction : un nombre de fonctionnaires qui chute dans les établissements depuis 2017 ; et cette allongement des cotisations.
Mais le chef de l’Etat reste confiant. En voyage à Barcelone, hier, Emmanuel Macron assistait à un sommet franco-espagnol, et a jugé « bon et légitime que toutes les opinions puissent s’exprimer ». Une mobilisation à laquelle il a tout de même été confronté directement, lorsque la réception prévue au Lycée français de Barcelone, a été boycottée. Dans la ville espagnole, le taux de grévistes est monté à 83% dans le primaire, et 71% dans le secondaire.