Pour Lesfrancais.press et La French Radio Hong-Kong , nous avons reçu Mme Françoise LE LOSQ OUEDRAOGO, conseillère des Français résidant au Burkina Faso.
On fait le point sur la situation de nos compatriotes alors qu’un deuxième coup d’Etat secoue le pays et que la France, et ses citoyens, sont accusés de soutenir la précédente faction au pouvoir.
Une situation difficile à vivre
Dans le podcast disponible ci-dessous, Françoise LE LOSQ OUEDRAOGO partage avec nous le quotidien des Francais bloqués sur place. Faire ses courses, travailler ? Comment font-il ?
Quatre jours après l’attaque de l’ambassade et de l’Institut de France, les services consulaires ont renouvelé leur appel à rester confiné dans son domicile. Le travail se fait, si c’est possible, à distance ou, comme beaucoup de nationaux, nos compatriotes se retrouvent sans activité.
Cependant, il est possible pour les familles ou ceux dont la présence sur place n’est pas indispensable de quitter le pays via un aéroport international qui fonctionne au ralenti. Si Air France a suspendu ses vols, d’autres compagnies opèrent encore.
Un calme qui reste précaire
Mais depuis mardi 04 octobre et l’arrivée de la délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la tension dans la capitale s’est dispersée, même si le calme reste encore précaire.
Si l’ambassade déconseille de fréquenter des lieux susceptibles de servir à des manifestations, les contacts avec les Burkinabés sont inévitables. Ce qui serait de toute façon quasi impossible, en effet, comme nous le rappelle Françoise LE LOSQ OUEDRAOGO, 54% des 4000 Français sur place possèdent aussi la nationalité de ce pays.
C’est d’ailleurs dans ce lien que l’élue des Français du Burkina Faso place tous ses espoirs. Malgré la violence des manifestations du week-end, elle est persuadé que la résilience de notre histoire passée et la force de notre avenir commun apaiseront la situation. Un beau message d’espoir et la démonstration de l’attachement des Français à ces territoires.