S’ils ont longtemps été cantonnés à des postes de cadres de grandes entreprises, ou le cliché d’évadés fiscaux, les expatriés sont de plus en plus à se tourner vers l’entreprenariat.
Dès la fin du 19è siècle, le savoir-faire industriel français a conquis le monde. Avec les exemples les plus marquants parmi Ferdinand de Lesseps et Gustave Eiffel. Ainsi, plus enclins à sortir du cadre, les entrepreneurs français sont plus connus sous l’appellation de la French Touch. Selon une enquête du Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France, datant d’avril 2020, 37% des entreprises à l’étranger revendiquent la marque France, et 52% utilisent le savoir-faire français dans le domaine de la propriété intellectuelle. On les retrouve le plus souvent dans le consulting et l’audit, l’alimentation, les boissons (vins et spiritueux), l’informatique, ou l’hôtellerie-restauration.
Et parmi les institutions au service des créateurs d’entreprises, on retrouve la Team France Export. Elle propose ainsi de se développer sur les marchés étrangers, de la préparation à la projection. 13 guichets uniques sont répartis en Régions, où 250 conseillers spécialisés, en France. Et à l’étranger, ils sont 750 conseillers, répartis dans 65 pays. Ils mettent, bénévolement, leur expérience au service du développement de la France, dans la promotion et l’appui à l’internationalisation des entreprises françaises, depuis plus de 120 ans.
Business France est une agence nationale au service de l’internationalisation de l’économie française. En mettant en relation des partenaires commerciaux sur les marchés cibles, afin de pérenniser les exportations. Elle met aussi en place une stratégie de promotion de la France à l’internationale, et assure la gestion du programme « Volontariat international en Entreprises », sur des périodes de 6 à 24 mois.
On retrouve aussi la filiale d’AFD depuis 45 ans, Proparco. Mais aussi les Chambres de commerce et d’Industrie à l’international. Fondées en 1907, elles sont au nombre de 119, dans 94 pays.
Cependant, des difficultés peuvent apparaître, notamment celle de faire valoir son savoir-faire français. La trésorerie est également difficile à réunir. D’autant qu’aujourd’hui, pour renforcer l’influence de notre pays tout en favorisant sa prospérité, on ne peut plus uniquement compter sur notre diplomatie. De plus, 30 % des patrons français résidant hors de France sont rentrés au pays au cours de la crise sanitaire. Le Sénat réfléchi donc depuis plusieurs années au label Made By French. Une autre proposition de loi de la majorité vise à créer le label « Entrepreneur français à l’étranger ». Mais dans les deux cas, Bercy ne semble pas particulièrement enclin à ouvrir les vannes d’un financement de sociétés de droit étranger. Affaires à suivre…