Une situation incompréhensible, quand on sait que 70% des entrepreneurs français à l’étranger conservent des liens fort avec notre pays. Et que 25 à 30% du commerce extérieur français est généré par leurs entreprises, comme l’a rappelé Jacky Deromedi, la sénatrice des Français de l’étranger, dans une lettre adressée au Président de la République. Pis encore, ce sont les travailleurs français qui pourraient être victimes des défaillances existantes ou à venir des sociétés des EFE.
Une préoccupation forte du comité national des conseillers du commerce extérieur, qui s’en inquiétait dès cet été. Des enquêtes et consultations ont été lancées auprès du gouvernement. Tout comme les sénateurs des Français hors de France, qui multiplient les conférences et les propositions de loi. Parmi les solutions proposées, une partie des fonds alloués aux pays en développement pourraient être affectés aux expatriés entrepreneurs. Leur consacrer une partie de ces sommes, couronnerait ainsi leurs efforts pour faire travailler des expatriés français.
Mais malheureusement le gouvernement et la majorité LREM ont rejeté tous les amendements et projets de loi présentés. Même la Banque Publique d’Investissement ne pourrait pas leur venir en aide, car elle n’intervient qu’auprès de sociétés de droit français. Olivier Cadic, lui, milite pour un renforcement des Chambres de commerce et d’industrie hors de France. Même si leur gouvernance semble à revoir, après le scandale qui a éclaté au sujet du président de la CCI anversoise (Belgique), qui détournait des fonds d’associations françaises locales à son profit.
La seule évidence est donc que sans une prise de conscience du gouvernement français, une hécatombe est à prévoir en 2021. Poussant des français expatriés à voir leurs projets être mis à terre, pour devenir ainsi, dépendant de la solidarité nationale.