Franck Rester va donc devoir manoeuvrer au sein du Quay d’Orsay pour faire avancer les priorités des expatriés.
Notamment concernant la fiscalité, vieux serpent de mer de la CSG et la résidence de repli. À l’origine, la CSG devait financer la protection des Français. Mais à la suite d’une décision de la Cour de Justice Européenne, seuls les non-résidents sont soumis à cet impôt. La députée des Français d’Asie et d’Océanie, Anne Genetet, qui a l’oreille du ministre des Affaires Étrangères espère donc réaliser le rêve de nombre de ses électeurs. Toujours sur le plan fiscal, ls taxes sur les résidences secondaires pénalisent les expatriés, car elles ne font pas la différences entre une résidence dédiée aux loisirs, ou une vraie résidence pour vivre à l’étranger. Nombreux sont ceux qui doivent donc vendre leur bien en France. En tous les cas, l’idée est de rappeler que les Français de l’étranger ne sont pas des expatriés fiscaux, mais bel et bien des pourvoyeurs d’affaires à l’étranger. Le but est donc de favoriser leur développement.
Concernant la représentation politique, il va falloir définir le périmètre d’action des Conseillers des Français de l’étranger. Franck Rester poursuivra-t-il l’initiative de charte de bon fonctionnement entamée par Olivier Becht ? Le pouvoir accordé à l’Assemblée des Français de l’étranger fait aussi débat. Ses membres en réclament davantage et souhaite avoir désormais un statut délibératif. La prochaine session plénière se tiendra du 18 au 23 mars prochains. Il faudra aussi régler la question de la participation des Français de l’étranger, car leur chiffre d’abstention est souvent élevé. Elle sera donc particulièrement scrutée lors des élections européennes du 9 mai prochain. Cela passera surement par la généralisation du vote par internet, alors que les deux dernières élections législatives de 2022 avaient été annulées à cause de dysfonctionnements électroniques.
La politique liée à la Jeunesse sera également au coeur des préoccupations. Notamment l’avenir du réseau d’écoles en dehors de nos frontières, alors que l’objectif d’Emmanuel Macron est de doubler les effectifs pour atteindre 700 000 élèves en 2030. Le montant de la scolarité, l’attribution des bourses, ou encore ParcourSup. Ce réseau revêt pourtant une importance cruciale dans la stratégie de notre nation à l’étranger et le lien de nos jeunes avec la France. La question de l’accompagnement des élèves en situation de handicap est également cruciale.
Enfin, concernant la culture, il faudra régler la question du financement des instituts français et des alliances françaises. Notamment parce que la langue française perd du terrain partout dans le monde depuis plusieurs années. Bonne nouvelle en 2024, le Pass Sport va se déployer à l’étranger.
Des Français de l’étranger à prendre en compte car ils représentent tout de même un vivier d’1 million d’électeurs. Et même si la France n’a pas la culture de la diaspora, elle a tout intérêt à parier sur ses expatriés pour faire briller son image hors de nos frontières.