Alors que le décret est sorti et les listes prêtes, depuis février, un report pourrait donc être annoncé lors de la session printanière de l’Assemblée des Français de l’étranger, qui s’ouvre lundi.
Un report justifié par la Covid, mais aussi de petits détails techniques non pris en compte. Par exemple, à Hong-Kong, les autorités n’autorisent pas la tenue d’élection physique dans le Consulat, qui se trouve dans un tour, dont la file d’attente pourrait déborder sur l’espace public. Au Luxembourg, les bureaux de vote seraient installés dans les garages de l’ambassade, provoquant les mêmes désagréments.
Et si le vote électronique pouvait présenter une bonne alternative, la société qui était chargée de développer le logiciel a fait faillite en juin 2020. Et si le repreneur semble sérieux, il faut tout de même s’assurer de la bonne identification des électeurs sur la plateforme. Les données devront donc être à jour, sous peine de n’avoir que la solution de devoir aller en bureaux de vote pour pouvoir voter le 30 mai. Or, aucune campagne de mise à jour des données n’est prévue pour l’heure.
Autre problème de taille : l’acheminement des mails et sms pour procéder à l’identification des votants. Les télécommunications étant filtrées dans certains pays, bannissant ainsi les mots « vote » ou « élections ». Il faudrait donc informer les gouvernements locaux, pour autoriser le passage des messages.
Or, le timing est serré désormais. Poussant des élus de droite, comme de gauche, à militer pour un report des élections consulaires à septembre 2021. Les élections sénatoriales resteraient donc fixées à octobre prochain. On attend donc impatiemment la réponse de Jean-Baptiste Lemoyne, le Secrétaire d’Etat aux Français de l’étranger. Espérons-le, dès ce lundi !