Alors que le scrutin aura lieu le 26 septembre, 6 sénateurs des Français de l’étranger seront à renouveler. Notez que huit listes sérieuses sont déclarées.
Rappelons d’abord que les grands électeurs qui seront appelés aux urnes, seront les conseillers des Français de l’étranger, les délégués consulaires, les Sénateurs et les députés.
Une élection qui se fera en deux temps. D’abord le vote anticipé, le 18 septembre, de 9h à 11h, dans les ambassades et postes consulaires. Avec la pandémie, 80% des grands électeurs devraient privilégier ce mode de scrutin. Les bulletins seront alors glissés dans des enveloppes absolument identiques, sans nom de pays, qui seront envoyés par valise diplomatique au ministère.
Nous avons donc interrogés 5 des candidats sur leur programme. La première question portait sur le partage du temps qu’envisage les candidats, entre leur circonscription et Paris. Ainsi, Christophe Frassa, de la liste #FrançaisÀPArtEntière partagera son temps à part égale entre le terrain, et les commissions des lois dans lesquelles il prendra part aux travaux législatifs. Jean-Pierre Bansard, de la liste ASFE2021, estime que le travail à Paris est plus utile que faire le tour du monde au frais du contribuable. Pour lui, il faut qu’un déplacement ait un sens. Pour la candidate Ecologie, Solidarité, Proximité, Mélanie Vogel, souhaite équilibrer son temps, mais surtout mettre en place une compensation carbone de ses déplacements. Samantha Cazebonne, elle, compte s’appuyer sur les élus de terrain. La tête de liste LREM s’engage ainsi à réaliser de réguliers webinaires en visioconférence. La candidate soutenue par le PS, Laure Pallez, considère que tout est une question d’équilibre. Quand Yan Chantrel, du Rassemblement de la gauche écologiste, sociale et solidaire, voudra consacrer un maximum de temps à sa circonscription. Le sortant Libres et Indépendant, Olivier Cadic a fait plus de 400 déplacements durant son mandat, et traversé 98 pays. Le terrain doit donc être au coeur de l’action selon lui. La notion d’efficacité est la base, selon Ségolène Royal, de la liste français.es dans le monde, une chance pour la France !
La deuxième question portait sur ce qui distingue les candidats des autres listes. Laure Pallez évoque alors un travail au long terme, dont les mots clés sont le progrès social et environnemental. Pour Samantha Cazebonne, le secret est l’esprit collectif, la connaissance du terrain et l’implantation des communautés. Christophe Frassa, lui, s’appuie sur une liste composé exclusivement d’élus. Au contraire de l’ASFE, qui met en avant un mouvement totalement indépendant. Pour Mélanie Vogel, efficacité et coopération internationale sont essentiels. Yan Chantrel insiste sur l’ordre des priorités, qui a vu son équipe constituée avant même de déclarer sa candidature. C’est donc le collectif et le terrain qui font la différence, selon lui. Olivier Cadic tient à la déontologie et l’indépendance. Quant à Ségolène Royal, elle s’appuie sur une équipe directement opérationnelle.
Enfin, les campagnes seront essentiellement virtuelles. Yan Chantrel a récemment convié les grands électeurs à une réunion en ligne, sur la pandémie. Samantha Cazebonne a organisé le 13 septembre, une réunion avec Jean-Michel Blanquer et Jean-Baptiste Lemoyne. Ségolène Royal a mis en place une boucle Télégram, partagée par Christiane Taubira. Des infolettres sont aussi régulièrement envoyées. Olivier Cadic a fait le choix des vidéos thématiques sur Youtube. Christophe Frassa mène une campagne sous la bannière du #FrançaisÀPartEntière. L’ASFE a privilégié le leasing du guide des élus des Français de l’étranger. Laure Pallez utilise aussi beaucoup d’infolettres. Mélanie Vogel, quant à elle, utilise les vidéos et les rencontres virtuelles zonées dans le monde.
Ce scrutin, avec son nombre inédit de tête de liste et de colistiers, pourrait constituer un changement dans la représentation des Français dans le monde. Verdict le 26 septembre, vers 17h.