Le député des Français du Maghreb a, en effet, eu une violente altercation avec Boris Faure, l’ancien président de la Fédération socialiste. Le député a frappé Boris Faure à deux reprises, avec un casque de moto, le 30 août 2017. Une violente altercation qui avait entraîné un traumatisme crânien et une hémorragie cérébrale. Mais qui trouverait surtout racine dans le passage de Majid El Guerrab du PS à LREM. Or, Majid El Guerrab affirmait avoir agi après des insultes racistes de Boris Faure. Il évoque désormais un violent « serrage de mains » de l’élu socialiste pour justifier sa réaction.
Cette affaire avait fait désordre dans le « nouveau monde » promis par Emmanuel Macron. Le député El Guerrab avait donc été contraint à quitter le parti dès le mois de septembre 2017, tout en conservant son mandat de parlementaire. Il a donc rejoint le groupe Liberté et Territoires, créé en octobre 2018, avant de devenir membre d’Agir Ensemble, également allié de la majorité.
Aujourd’hui, Majid El Guerrab est donc poursuivit pour « violences volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à 8 jours », « avec arme par destination ». Le député, mis en examen, encourt 3 ans d’emprisonnement et 45 000€ d’amende.
L’avocat de Boris Faure estime, lui, que « Majid El Guerrab a toujours voulu passer pour une victime d’une agression, de menaces et d’insultes racistes qui n’ont jamais eu lieu ». Or, en demandant le report, Majid El Guerrab place son procès juste avant le 1er tour de l’élection présidentielle et tout indique que le verdict tombera en pleine campagne des Législatives. S’il fait appel, il pourra de nouveau se présenter aux élections. Or, espérer que son procès soit éclipser par le brouhaha des élections n’est peut-être pas une si bonne stratégie…