Emmanuel Macron a donc présenté les priorités qu’il souhaite défendre jusqu’au 30 juin prochain, durant cette 13è présidence de l’Union Européenne, et donc la dernière remontait à 2008.
« La relance, la puissance et l’appartenance » sera d’abord la devise de la présidence française durant les 6 prochains mois. Et pour marquer symboliquement le coup, une nouvelle pièce de 2€ a été dévoilée par le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Clément Beaune. Elle sera mise en circulation dans tous les pays de la zone €, dès le 1er janvier. Et sa production est assurée dans le Périgord.
Parmi les priorités, la Réforme de l’espace Schengen. Emmanuel Macron souhaite ainsi « une politique cohérente de maîtrise de nos frontières extérieures », pour passer d’une « Europe de coopération » à une « Europe puissante, libre de ses choix et maître de son destin ». Pour le président français, la crédibilité de l’Europe est en jeu. Il prône donc de la souplesse pour anticiper et régler les « crises aux frontières » à l’Est et au Sud du continent, en harmonisant notamment les procédures de droit d’asile.
Emmanuel Macron prévoit aussi plusieurs sommets pour relancer les coopérations. Notamment entre l’UE et l’Afrique, en février, à Bruxelles. L’occasion de travailler au développement du continent africain et de la gestion des flux migratoires. Un sommet avec les Balkans occidentaux sera organisé en juin. Puis les 27 se réuniront en France, les 10 et 11 mars 2022. Emmanuel Macron a donc insisté sur une « présidence utile », quitte à réformer les traités.
Le président français a également évoqué « l’ambition d’une défense européenne ». Pour lui, le renforcement de la souveraineté européenne se fera notamment par le biais de l’autonomie militaire. Il veut également imaginer un modèle économique européen.
Ce sont ainsi 4 piliers qui ont été définis par Emmanuel Macron, pour l’Europe de 2030 : un salaire minimum européen, le climat avec le Green Plan de la Commission européenne. Avec une ambition d’une réduction de 55% des émission de gaz à effet de serre en 8 ans. Enfin, une taxe carbone pour préserver les industries et le commerce européen. Le chef de l’Etat a notamment invité les industriels à « inventer des solutions de décarbonations de notre économie compatibles avec l’agenda de croissance ». Dans le discours, Emmanuel Macron veut donc concilier développement économique et aspirations environnementales.
Et dans le programme économique, il pourrait instaurer des clauses miroirs pour éviter la concurrence déloyale de produits importés dans l’UE, par rapport aux producteurs européens. Emmanuel Macron veut également mettre en place un instrument européen de lutte contre la déforestation importée.
Enfin, Emmanuel Macron a parlé d’un humanisme européen. Pour « forger une histoire de notre Europe ». Maltraitance aux femmes, homophobie et la création d’un arsenal pour protéger les plus vulnérables. De grandes ambitions, donc, qu’il défendra devant le parlement européen de Strasbourg, le 19 janvier prochain.