Une journée célébrée depuis 1977, alors que les femmes russes avaient obtenu une première Journée internationale des femmes en février 1913. Et c’était même dès le 28 février 1909 aux États-Unis, sur une déclaration du Parti socialiste américain. Les femmes célèbrent alors une journée chaque dernier dimanche de février jusqu’en 1913. Mais les prémices dataient de 1848, lorsque, dans l’État de New-York, des femmes s’indignent de l’interdiction qui leur est faite de prendre la parole lors d’une convention contre l’esclavage. Cady Stanton et Lutecia Mott créent alors la Convention pour les droits des femmes, à Seneca Falls. Elle revendiqueront alors des droits civils, sociaux, politiques et religieux, dans un texte appelé Déclaration de sentiments er de résolutions

L’Internationale socialiste décidera d’instaurer une Journée des femmes, et notamment obtenir le suffrage universel pour les femmes, en 1910. Mais aucune date n’est fixée pour la célébrer. Elle est finalement fêtée le 19 mars 1911 en Allemagne, en Autriche, au Danemark et en Suisse, réunissant plus d’un million de femmes et d’hommes. Cette journée sera ensuite un moyen de contestation contre la 1è guerre mondiale. En France, c’est en 1982 que la ministre déléguée aux droits des femmes – Yvette Joudy – reconnaît le 8 mars comme Journée Internationale des droits des femmes. Cette année-là, François Mitterand, alors président de la République, reçoit 450 femmes à l’Élysée, représentant les milieux sociaux-économiques. 

Mais les inégalités sont encore très présentes entre femmes et hommes. Avec l’interdiction d’exercer certains métiers en Afghanistan, le droit à l’avortement révoqué par la Cour Suprême aux États-Unis, et l’accès restreint à l’IVG et à la contraception en Pologne, leurs droits a même connu des reculs tragiques. Ainsi, dans le monde, 2,4 milliards de femmes en âge de travailler ne bénéficient pas des mêmes droits que les hommes ; 86 économies restreignent l’accès des femmes à l’emploi ; 95 ne garantissent pas un salaire égal. Et 9 femmes sur 10 affirment adopter des conduites différentes dans leur vie professionnelle et personnelle. 

De nombreux combats sont donc encore à mener, comme la lutte contre les violences sexistes et sexuelle à l’égard des femmes, mais aussi défendre une rémunération identique à poste égal, ou encore la lutte contre les mariages forcés à travers le monde. Ainsi, le 8 mars est toujours d’actualité 50 ans après son officialisation et les Français de l’étranger, comme tous les citoyens du monde, peuvent se mobiliser.