Lors d’une réunion avec les parlementaires, le secrétaire d’Etat aux Français hors de France, a assuré que tous les citoyens expatriés seront pris en compte dans le nombre de vaccins commandés par le gouvernement.
L’objectif est double : assurer une équité de traitement entre tous les Français, et tirer les leçons de l’échec de la vaccination contre le H1N1. Cette campagne remonte à 2009/2010, lorsque 550 000 doses avaient été commandées pour 1,4 millions d’expatriés, mais que seulement 62 800 d’entre eux s’étaient fait vacciner. La faute à un défaut d’information, à l’époque, qui résultait d’un réseau loin d’être aussi structurer que celui de 2020. Mais aussi aux conséquences du H1N1, largement inférieures à celles du Covid. Si seulement 10 000 décès avaient été enregistrés, ce sont désormais 1,6 millions de personnes qui sont décédées de la Covid, à travers le monde.
Le gouvernement français ne veut donc pas être pris en défaut sur cette campagne de vaccination. Elle sera donc identique à celle pratiquée sur le territoire national, à savoir une campagne en 3 phases : vaccination des personnes âgées en EHPAD, et des personnels en contact avec nos anciens, de janvier à février ; ensuite seront vaccinées les personnes à risques ; puis le reste de la population. Pour cela, 4 principes seront appliqués : un vaccin non-obligatoire, gratuit, disponible de suite, et via la médecine de ville. Mais les expatriés pourront aussi profiter du savoir-faire de l’Institut Pasteur, des centres médico-sociaux, et des médecins des ambassades. Le président de l’Assemblée des Français de l’étranger – Marc Villard – propose de son côté que même les non-adhérents soient couvert par la CFE, avant que l’Etat ne la rembourse. Une idée rejetée par la députée Anne Genetet, car les expatriés n’homologueront pas tous le même vaccin, parmi ceux proposés, et propose de n’intervenir qu’en dernier recours, comme au Koweït, où les vaccins seront refusés aux étrangers. Une inquiétude partagée par Claudine Lepage et Christophe Frassa.
Une task-force a donc été mise en place au Quai d’Orsay, présidée par Axel Cruau, pour organiser les actions de terrain dans les semaines à venir. Des questionnaires pour les postes diplomatiques, des relances des partenariats avec les autres Etats de l’UE, et un dialogue avec la CFE. Certainement beaucoup de papiers pour peu d’actions. Car 3 questions restent en suspens : “quid des pays qui obligeraient à se vacciner ? Quid des agents de l’État et des agents locaux ? Quels pays choisiront le nationalisme vaccinal ?”