Les prises de commandes de matériel militaire français ont atteint 8,3 milliards d’€ en 2019, soit 800 millions d’€ de moins qu’1 an auparavant. Pourtant elles sont 20% plus élevées que la moyenne, notamment grâce à la vente de Rafale.
Il faut d’ailleurs noter que près de la moitié des exportations d’armes françaises concernent des pays européens, dont 42% pour les pays membres de l’UE. Des blindés Griffon sont ainsi vendus à la Belgique, des navires chasseurs de mines aux Pays-Bas, des satellites à l’Espagne, et des hélicoptères à la Hongrie. L’ensemble des exportations européennes atteignent le milliard d’€. Pourtant la France a raté quelques contrats importants, principalement concurrencée par les fournisseurs américains.
Une réalité qui pourrait être supplantée par la création d’un fonds européen de Défense, pour favoriser l’industrie européenne. Le Moyen-Orient ne représentent que 26% des commandes françaises. Les commandes saoudiennes, étant ainsi mise à mal par la brouille entre Ryad et Paris.
Cependant, l’Australie a fait appel à Naval Group pour son programme de sous-marins. Tout comme l’Indonésie et Singapour. Le Brésil, lui, est le premier client de la France en Amérique du Sud, en ce qui concerne les missiles. Mais seuls les sous-marins ont été convertis dans le partenariat stratégique imaginé par Lula et Nicolas Sarkozy.
C’est le secteur naval qui profite essentiellement des exportations, notamment grâce aux contrats d’entretien, de modernisation et de suivi. Cela prouve enfin le dynamisme des pays européen en la matière… Il était temps !