Il s’agit de l’organisme qui permet aux expatriés de conserver les prestations sociales. Trois semaines après la réunion du CA de la Caisse des Français de l’étranger, c’est la situation financière de l’institution qui inquiète. On a appris la semaine dernière qu’elle affichait un déficit de 42 millions d’€ pour l’année 2022.
Selon cet article, si la CFE affiche un tel déficit, c’est parce qu’elle engrange moins de cotisations, et que l’inflation des dépenses de santé est grandissante. Depuis 2019, la CFE a mis en place des tarifs forfaitaires sur le modèle des assurances privées dédiées aux expatriés. Ainsi, le chiffre d’affaires en matière de cotisations est passé de 180 à 150 millions d’€ entre 2017 et 2022. Or, dans le même temps, le montant des prestations a augmenté de 140 à 150 millions d’€.
Et malgré un relatif équilibre, la CFE a cumulé de nombreuses pertes liées à des placements financiers hasardeux. Ces-derniers ont même été validés par le bureau du conseil d’administration. Une analyse que conteste la présidente de la CFE, Isabelle Frej. Pour expliquer simplement cette contradiction apparente, il faut comprendre que ces pertes sont uniquement comptables et n’impactent donc pas le « cash flow » disponible pour les missions de service public que la CFE doit assurer.
Par ailleurs, il est important de préciser que la CFE a obtenu pour la première fois, cette année, la certification sans aucune réserve de ses comptes et de ses processus de contrôle des risques. Un effort de transparence et de bonne gestion qui est à mettre à l’actif du bureau et de la direction.