Le 22 janvier 1963 était signé le Traité de l’Elysée, entérinant l’amitié entre les deux pays. Un acte important, renforcé il y a 2 ans, par le Traité sur la coopération et l’intégration franco-allemande d’Aix-la-Chapelle.
Ainsi, ce 22 janvier 2021 a été le dernier auquel a participé Angela Merkel, qui quittera la chancellerie en septembre prochain, après 16 ans au pouvoir. Mais cette entente a quelques fois du mal à trouvé une réelle coopération, comme en témoignent deux visions différentes de la gestion de crise du Covid19.
En Allemagne, le gouvernement vient d’annoncer un nouveau durcissement des restrictions, et un confinement qui se maintien au moins jusqu’au 14 février. Nous n’en sommes pas encore là en France, et certains députés de la majorité l’attribue à une gestion quasi militaire « avec un chef d’ordre descendant, qui règle le problème », selon Christophe Arend, président du bureau français de l’Assemblée parlementaire franco-allemande. Or, le système français a montré toutes ses limites, avec une courroie de transmission qui paraît voilée entre les décideurs politiques et les applications locales.
Au contraire, le système fédéral allemand décentralisé est plus adapté aux contextes régionaux. La santé est ainsi la compétence des Länder, entraînant tout de même quelques délais, malgré l’impatience affichée par Angela Merkel, pour imposer un nouveau confinement entre octobre et novembre, mais faisait face à la réticence de l’opinion publique.
Et si aucun des deux systèmes n’est parvenue à s’imposer comme le meilleur sur le long terme, aucune réelle réponse commune n’a été adoptée. Absence de concertation en début de crise ; travailleurs frontaliers bloqués ; discrimination de ceux qui passaient la frontière pour faire leurs courses ; et décisions unilatérales prises à la hâte, ont créé de nombreuses difficultés. Ainsi, les deux représentants de l’Assemblée parlementaire franco-allemande appelaient à l’unité dès le 6 avril. Et pourtant les frontières entre les 2 pays ont été fermées.
Cependant, l’Europe a démontré qu’elle pouvait permettre de traité un patient français en Allemagne, comme lors du 1er confinement. Une coopération signée entre la Moselle et la Sarre remonte pourtant à 2019, grâce à la convention MOSAR. La preuve du rôle essentiel du partenariat franco-allemand en tant que moteur de la cohésion et la coopération en Europe…