Cela s’est passé symboliquement lundi midi, à Villers-Côtterêts, dans l’Aisne, dans le château où François Ier a signé une ordonnance faisant du français la langue officielle de notre pays.
Un clin d’oeil important pour Emmanuel Macron, qui a fait de ce projet, le plus vaste de sa présidence, sur le plan culturel. Il l’avait d’ailleurs annoncé dès 2017. UN symbole politique aussi dans une ville contrôlée par l’extrême-droite depuis 2014.
Le chef de l’Etat qui en a profité pour attaquer l’écriture inclusive, l’accusant – sans la nommer – de rendre la langue française « illisible ». Ajoutant « Dans cette langue, le masculin fait neutre, on n’a pas besoin de rajouter des points au milieu des mots ou des tirets ou des choses pour la rendre illisible », lors de son discours sur la langue française. Se défendant de vouloir la garder figée, Emmanuel Macron a insisté « Il faut permettre à cette langue de vivre, de s’inspirer des autres, de voler des mots, y compris à l’autre bout du monde (…) mais d’en garder aussi les fondements, les socles de sa grammaire, la force de sa syntaxe et de ne pas céder aux airs du temps. » Ces déclarations interviennent alors que le Sénat examine lundi une proposition de loi visant à « protéger la langue française des dérives de l’écriture dite inclusive ». Un texte qui visera notamment à bannir l’écriture inclusive dans les contrats ou modes d’emploi mais aussi dans les actes juridiques.
Notez enfin que le sommet de la Francophonie se déroulera au sein de la Cité internationale de langue française à Villers-Cotterêts en 2024, avec des dirigeants de 88 États.