Alors que la pandémie semble se terminer dans le monde entier, la situation dérape à Hong-Kong où les restrictions sont de nouveau durcies, une situation qui frappe de plein fouet les expatriés. On rencontre Catya Martin, élue consulaire pour la zone Hong-Kong et Macao et candidate Les Républicains pour la députation en juin 2022.
Une communauté qui quitte le territoire
Premier constat, après deux ans d’isolement, lié à la politique “Zero Covid” imposée par la Chine, la communauté des Français du territoire spécial s’est réduite. En effet, pour rappel, à l’entrée à Hong-kong, une quarantaine (aux frais du citoyen) de 2 à 3 semaines est imposée. Si on est positif, c’est l’internement en camps qui attend les voyageurs et leurs cas contacts.
Après des mois sans cas, le variant Omincron, facilement transmissible, la ville est montée à 8000 cas/jour. Sachant que le gouvernement pro-chinois, en place à Hong-Kong, impose les fermetures des lieux de loisirs et autres activités dès 600 cas, les perspectives ne sont pas bonnes.
Les hôtels mobilisés
Face à l’absence de voyageurs, les autorités ont trouvé un nouvel emploi pour les hôteliers, gardien de malades asymptomatiques. Les autres, comme nous l’indiquions dès cet été, c’est direction les camps où le contaminé est soumis à un régime stricte sous surveillance vidéo.
Les écoles fermées
Autre innovation des Hong-Kongais, la transformation des lycées et collèges en centre de vaccination. Car oui, les écoles sont évidemment elles-aussi fermées. Et cela vaut pour les établissements français et ce alors que le bas approche à grand pas. Sans oublier, les écoles en Français non homologuées, qui ne bénéficient donc pas des aides françaises, sont au bord de la faillite.
On le voit la vie privée des expatriés est totalement désorganisée. Mais ce n’est pas tout.
Les entreprises au bord de la faillite
Comme souvent, les Français sont nombreux dans le secteur de la restauration, de l’hôtellerie et des loisirs. Si les restaurants sont encore ouverts, pour le déjeuner, c’est dans des conditions trés spécifiques (pas plus de 2 à table, etc). En tout 300 restaurants ont fermé et les groupes français s’ils résistent encore, ils ne pourront le faire encore plusieurs mois. De nombreux emplois sont ainsi en danger. Entrepreneurs comme salariés pensent de plus en plus au retour.
La circulation en Asie bloquée
Hong-Kong a longtemps été la porte d’entrée vers la Chine et d’autres pays. Aujourd’hui avec les règles de quarantaine, la ville ne peut plus être la plaque-tournante qu’elle fut pendant de nombreuses années. Là aussi, les conséquences sont importantes pour les entreprises qui ne peuvent plus contrôler leurs filiales dans ces pays.
Quelles solutions ?
En tant que candidate à l’élection législative, Catya Martin s’interroge sur les possibilités qui auraient pu être mises en place. Alors que les vols sont toujours aussi incertains (si un trop grand nombre de voyageurs contaminés (3) est détecté à l’arrivée à Hong-Kong, la compagnie concernée est bannie pour deux semaines), la France n’a pas mis en place avec les autorités des vols spéciaux qui auraient pu soulager les Français bloqués sur place. Ils sont nombreux à avoir décidé de partir mais à voir leurs vols annulés au dernier moment du fait de ce bannissement.
Et comment rentrer si on ne peut pas se préparer ? Prêt bancaire, installation sur place, Catya Martin appelle à la création d’un bureau des Français de l’Etranger afin d’accompagner les Français dans cette situation à Hong-Kong et ailleurs.
Autre problème, les élections françaises qui arrivent. A Hong-Kong, les élections ont été décalées du fait de la pandémie, il existe donc un risque qu’il ne soit pas possible de faire voter en bureau les 9000 électeurs français de la ville. Le vote en ligne n’est pas possible, il ne reste que celui par correspondance. Là aussi, Catya Martin aurait aimé la mise en place d’un dispositif d’informations et d’accompagnement.