Avec un déficit public qui pourrait passer de 5,6 à 6,2% du PIB français en 2025, Michel Barnier va devoir prendre quelques décisions impopulaires et céder à la facilité de l’augmentation des impôts, plutôt que diminuer les dépenses. Pourtant, Emmanuel Macron avait fait de la baisse d’impôts un totem, depuis son élection en 2017. Cela se matérialisait notamment par l’impôt sur les société, passé de 33,3 à 25%. Ou encore la disparition de la taxe d’habitation, et la transformation de l’impôt sur la fortune, ou le prélèvement forfaitaire unique sur le revenu du capital. 

Parmi les impacts sur les Français de l’étranger, citons différents secteurs.

Notamment l’immobilier, car cette rente est souvent ciblée par l’administration fiscale française. Et si Michel Barnier ne l’a pas évoqué explicitement, le Premier Ministre a exclu l’ISF, et les augmentations pourraient donc s’orienter vers le capital immobilier. La niche fiscal des locations meublées pourraient donc disparaître. 

Concernant les dividendes, l’idée d’un rehaussement ce la flat taxe à 33 voire 35% est relancée. Mais rien de certain car si les dividendes rapportent 54 milliards d’€ au premier trimestre 2024, cette mesure ne rapporterait qu’1,5 milliard, et serait donc insuffisante au vu des baisses d’investissements qu’elle pourrait engendrer. 

Concernant l’impôt sur le revenu, pas de conséquences éventuelles si vous avez optez sur l’alignement de la fiscalité locale. En revanche, les revenus les plus aisés ayant choisi le taux libératoire à 20% dès le premier €, pourraient connaître une hausse en 2025. Et concernant les impôts sur les sociétés, un retour à un taux de 35% serait un très mauvais signal envoyé aux entreprises, surtout les TPE et PME. Les entrepreneurs français à l’étranger ne pourraient pas aussi facilement monter des holdings que les grands groupes, et ainsi bénéficier de la directive dite « Mère-fille ». 

Enfin, les droits de succession pourraient également être touchés, grâce à la suppression de niches fiscales, comme le pacte Dutreil. 

Le projet de Loi de Finances sera, en tous les cas, déposé le 1er octobre, voire le 9 octobre selon l’AFP. Vous l’aurez compris, le parcours sera long et plein de surprises avant de connaître le budget et les impôts 2025.