Près d’un enseignant sur deux (47%) de collèges et lycées étaient en grève, selon le SNES-FSU. Un mouvement largement suivi aussi à l’étranger, notamment à Athènes, où l’école a dû fermer.
Rappelons tout d’abord le contexte et les revendications de cette grève. La première d’entre elles, c’est le pouvoir d’achat. Car malgré l’augmentation de 1,5% du point d’indice pour toute la Fonction Publique, versée en septembre 2023, les syndicats estiment que le gouvernement ne prend pas en compte l’ensemble des personnels enseignant, en excluant une partie d’entre eux. Et entraîne ainsi un nivellement vers le bas.
Les enseignants à l’étrangers subissent eux aussi l’inflation mondiale et le manque de revalorisation, selon les syndicats. Parmi les griefs aussi, la baisse du budget effectif de l’AEFE, et des bourses scolaires. Et l’attractivité du métier se pose de plus en plus au sein de l’AEFE. Ainsi, plus de 200 postes en détachement n’ont pas été pourvus à la Rentrée dernière, selon l’agence. L’intersyndicale exige l’arrêt des suppressions de postes, et demande même des création afin d’alléger les effectifs par classe.
Or, les mesures du « Choc des savoirs » pousse à l’aggravation des inégalités, selon le syndicat, en allant dans le sens du contrôle accru du travail enseignant, contre la liberté pédagogique.
Et si 47% des profs di second degré étaient mobilisés, ils étaient un peu moins dans le 1er degré, environ 40%, selon les syndicats. Et au sein du réseau, Bangkok s’est démarqué par l’ampleur de sa mobilisation. Mais aussi en Espagne, avec jusqu’à 80% de mobilisation dans les Lycées de Madrid et Barcelone. Il y a même eu 100% de grévistes à Athènes, mais aussi Rabat. Signe d’un profond malaise. Ce qui pousse l’élu NUPES à Madrid, de prédire un avenir sombre et un « réarmement de l’AEFE.