Bonjour à toutes et à tous, nous sommes le mardi 17 décembre, et vous écoutez le flash quotidien des expatriés, dans nos titres : Des centaines de morts à Mayotte – Une mission diplomatique à Damas – Le fonctionnement de l’État français assuré après le 31 décembre
Plusieurs centaines ou des milliers de morts à Mayotte
Depuis le passage du cyclone Chido sur l’île, samedi 14 décembre, aucun bilan n’a, pour le moment, pu été établi, et les autorités appellent à ne pas donner de chiffres trop précis qui pourraient se révéler faux. Cette prudence s’explique d’abord par des raisons matérielles. « Tous les bidonvilles sont couchés, ce qui laisse augurer un nombre considérable de victimes », a déclaré à l’Agence France-Presse une source proche des autorités. Mayotte compte officiellement 320 000 habitants, mais, selon la source précédemment citée, « on estime qu’il y a 100 000 à 200 000 personnes de plus, compte tenu de l’immigration illégale ». De peur d’être contrôlés, ils n’ont certainement pas rejoint, avant le départ du cyclone, les centres d’hébergement. Ils ont donc pris le risque d’être de potentielles victimes.
Une mission diplomatique française se rend ce mardi à Damas
Quatre diplomates, dont le ministre des affaires étrangères n’a pas donné les noms, seront chargés de « reprendre possession de nos emprises sur place » l’ambassade et le consulat de France en Syrie sont fermés depuis mars 2012, quelques mois après le début de la guerre civile -, « établir de premiers contacts » avec les nouvelles autorités et « mesurer les besoins urgents de la population en matière humanitaire », a-t-il précisé. Ils porteront aussi un message politique. En effet, la France considère que les autorités de fait doivent céder la place à une autorité de transition qui soit représentative de l’ensemble des confessions, des communautés de la Syrie et qui puisse progressivement faire avancer le pays vers une nouvelle Constitution et à terme vers des élections. La voix française sera-t-elle entendue dans cet ancien protectorat ? Est-ce que les 4 diplomates pourront reprendre le contrôle de nos bâtiments ? A suivre
Une loi spéciale pour pallier à l’absence de budget
Dans l’attente d’une loi de finances en bonne et due forme pour l’année 2025, la Constitution et la loi organique du 1er août 2001 (LOLF) permettent le vote d’une loi spéciale visant à assurer la continuité de la vie nationale. « La loi spéciale que nous vous présentons n’est pas un budget […] Notre déficit est là, notre dette est là », a rappelé le ministre démissionnaire de l’Économie, des Finances et de l’Industrie ce lundi lors de la présentation du texte. Avant d’exhorter : « Ces discussions ne doivent donc pas être un débat budgétaire. ». En ce qui concerne l’État en tant que tel, la loi spéciale contient, donc, l’autorisation de percevoir l’ensemble de ses ressources, « notamment fiscales » précise l’avis du 9 décembre du Conseil d’État. Le texte peut donc autoriser les impôts, mais aussi les autres ressources budgétaires étatiques (redevances, dividendes, ventes de biens et services, amendes…). Le recours de l’État à l’emprunt est aussi autorisé. Cette capacité à lever des fonds sur les marchés est aujourd’hui indispensable au fonctionnement de l’État, y compris durant la phase transitoire prise en charge par une loi spéciale.
C’est tout pour ce mardi, on se retrouve demain pour un nouveau flash quotidien des expatriés. Passez une belle journée où que vous soyez !