Il s’agissait d’un dispositif de 240 Millions d’€ mis en place par le ministère des Affaires étrangères et débloqués par le Parlement pour les institutions et organes français à l’étranger. Ce sont ainsi 50 Millions d’€ qui étaient destinés à nos compatriotes chaque année, puis prolongé jusqu’à hier. Mais les crises s’enchaînant, qu’elles soient diplomatiques, climatiques, ou dues à l’inflation, de nombreux Français de l’étranger sont encore livrés à eux mêmes, ou en situation très précaire.
Le parcours fût d’abord très compliqué pour les candidats à ces aides. Des sommes allant de 100 à 500€, qui étaient versées en contrepartie d’une justification de perte de revenus dûs à la crise. Ainsi, les candidats ne devaient pas disposer de moyens propres pour traverser la crise, ni de possibilités d’aides familiales ou amicales. Autant de critères soumis à interprétation, qui avaient finalement été assouplis. Ce sont donc moins de 10 000 Français qui y ont fait appel. En tout, avec les « rallonges » dispensées par les associations de bienveillance française, les experts estiment entre 80 et 100 000 expatriés qui ont été soutenus.
En 2020, le Sénateur Ronand Le Gleut avait proposé, avec le soutien unanime du Sénat, de mettre en place un fonds de soutien pérenne pour les Français de l’étranger, basé sur des critères couvrant les aléas politiques, économiques et environnementaux. Jean-Baptiste Lemoyne, alors ministre des Français de l’étranger, avait indiqué que le sujet serait évoqué et mené en sortie de crise. Du côté d’Olivier Becht, son remplaçant, on n’évoque pas la création d’un tel dispositif.
Et si vos difficultés persistent, il existe donc d’autres possibilités, comme les fameuses associations de bienfaisance. Les aides d’urgence du consulat existent aussi, avec une somme plafonnée à 500€, voire la possibilité d’organiser votre retour en France. Une faveur, qui n’est cependant pas une garantie.