Organisée également dans le cadre de la célébration du 70ème anniversaire de l’Alliance Française de Hong Kong, cette exposition se tient à Soho House (Sheung Wan) jusqu’au 3 décembre. Des visites guidées seront également organisées en présence de Luc Roux, du critique de cinéma et du cofondateur de Studio Magazine, Jean-Pierre Lavoignat.
L’occasion unique de découvrir une sélection de 50 photos prises par Luc Roux, photographe de plateau pour les films français et cofondateur de Studio Magazine.
Le journaliste de cinéma, auteur, et aussi commissaire de l’exposition « Le Cinéma au cœur », Jean-Pierre Lavoignat, a également présenté son livre « Romy Schneider et Claude Sautet : un coup de foudre créatif ».
Ensemble ils répondent à nos questions sur le cinéma et nous racontent pourquoi ils ont décidé de faire carrière autour du Cinéma, nous parlent de leurs rencontres, de leur travail, une exposition pour Luc Roux et un livre pour Jean-Pierre Lavoignat.
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« Cinematic Pulse : In the heart of Luc Roux’s photographs »
La qualité des images de Luc Roux, son regard sensible et bienveillant, son talent pour saisir ces instants privilégiés – moments d’abandon ou de travail, de complicité ou d’intimité – qui révèlent la vérité des actrices et des acteurs et aussi la magie du cinéma en train de se faire, et les liens qu’il a su nouer avec artistes et techniciens ont beaucoup contribué à la réputation de Studio Magazine.
Influencé par Michel Steiner et Willy Ronis, qui ont contribué à sa formation artistique aux Beaux-Arts d’Avignon, Luc Roux a initialement embrassé la peinture, mais il a finalement donné libre cours à sa passion pour la photographie, profitant de l’équipement de l’école, qui disposait d’un laboratoire et d’un technicien dédié. Son parcours et son expertise s’articulent autour de la maîtrise de l’art du regard : “la première étape consiste à regarder attentivement pour mieux voir. Ensuite, il faut rester aux aguets, saisir et capter le moment précis”, témoigne-t-il dans un reportage donné pour la fondation Pathé-Jérôme Seydoux qui a contribué à ses premières expositions.
Sa formation avec Willy Ronis a renforcé sa concentration pour repérer le moment clé, s’en approcher et le capturer avec précision. Luc Roux se caractérise par sa discrétion et sa disponibilité sur un plateau de tournage. Il s’efforce de ne pas perturber la scène et de ne pas interférer avec le déroulement des événements, parfois au point de ne pas déclencher son appareil pour préserver un moment privilégié et intimiste. Les acteurs ont toujours apprécié travailler avec lui, pouvant se rendre disponibles et se sentir à l’aise sous son regard bienveillant.
Reporter photo, portraitiste pour les magazines majeurs, photographe de plateau, Luc Roux a immortalisé les stars de cinéma les plus emblématiques et les plus grands réalisateurs du cinéma des années 1980 – 2010. Actrices, acteurs, cinéastes, tous ont croisé la route du photographe et ont posé devant son objectif. Bien plus qu’une plongée dans les archives d’un photographe, cette exposition est une véritable immersion au cœur du cinéma français.
Luc Roux a ainsi travaillé avec des personnalités telles que Isabelle Adjani, Antonio Banderas, Jean-Paul Belmondo, Monica Bellucci, Catherine Deneuve, Gérard Depardieu, Clint Eastwood, Federico Fellini, Charlotte Gainsbourg, Isabelle Huppert, David Lynch, Jack Nicholson, Philippe Noiret, Sean Penn, Jean Rochefort, Martin Scorsese, Steven Spielberg… Il lui est arrivé aussi d’être détaché du magazine pour couvrir certains tournages, notamment ceux de Bertrand Blier, Patrice Chéreau, Maurice Pialat, et aussi d’Alain Corneau, Michel Deville et Claude Miller.
Quelques-unes de ses images sont devenues des affiches : Sous le soleil de Satan, Tous les matins du monde, Une femme française, La Reine Margot, entre autres, et bien sûr La Petite Voleuse qui a obtenu le César de la meilleure affiche en 1989. Après son départ de Studio, en 2004, Luc Roux s’est consacré à la photo de plateau, en particulier sur les tournages des films de Bertrand Blier, Danièle Thompson, Tonie Marshall, Liza Azuelos, Daniel Auteuil et Thierry Klifa.
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« Romy Schneider et Claude Sautet : un coup de foudre créatif »
On se souvient de l’annonce brutale de la mort Romy Schneider, au printemps 1982, elle avait 43 ans et une longue carrière. A 15 ans, la caméra la découvre et ne la quitte pas, de Sissi à La Passante du Sans-Souci. Combien de vies, combien de femmes incarne-t-elle sur un plateau, pendant près de trente ans ? Le temps de tisser des liens forts avec des acteurs, Delon, Piccoli et plusieurs cinéastes. Que serait le cinéma de Claude Sautet sans Romy Schneider, petite fille chérie de l’Allemagne devenue une femme française, une figure incontournable du cinéma des années 1960 – 1970, une beauté, une photogénie parfaite, des rôles de femmes qui choisissent leur destin, leurs amours…Cinquante ans après la sortie de César et Rosalie, et quarante ans après la disparition de Romy Schneider, son aura et l’affection que lui voue le public demeurent intactes, tout comme le regard de Claude Sautet, d’une justesse émouvante.
Jean-Pierre Lavoignat leur consacre un ouvrage qui retrace l’incroyable tandem actrice-cinéaste et les cinq films Culte qu’ils ont fait ensemble entre 1970 et 1978 : Les Choses de la vie, Max et les ferrailleurs, César et Rosalie, Mado et Une histoire simple. Lorsqu’ils se rencontrent, ni Romy Schneider ni Claude Sautet ne se doutent que chacun vient de découvrir son alter ego. Le metteur en scène a trouvé sa muse, l’actrice son pygmalion. Chacun va magnifier le talent de l’autre. « Cette rencontre, dira Sautet, nous a illuminés tous les deux ».
Ce livre est un hommage, une déclaration d’amour à un duo qui a bouleversé le cinéma français et ne cesse, aujourd’hui encore, de nous émerveiller.
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A propos de Luc Roux
Après des études aux Beaux-Arts d’Avignon, Luc Roux travaille d’abord comme photographe pour Première à partir de 1983, puis, avec Marc Esposito et Jean-Pierre Lavoignat, il participe à la création de Studio Magazine en 1987, dont il sera le photographe attitré pendant 17 ans. Il a pour mission de suivre les tournages et les festivals ainsi que de réaliser des portraits d’acteurs et de réalisateurs pour les couvertures et les interviews. À leur création, ces deux magazines de cinéma d’un genre nouveau, à la fois cinéphiles et populaires, accordent autant de place et de soin à l’image qu’au texte et deviennent, entre les années 1980 et le milieu des années 2000, les journaux de cinéma les plus lus et les plus influents. Dans le sillage de leur succès, des magazines comparables ont été lancés dans plusieurs pays européens, ainsi qu’aux États-Unis.
A propos de Jean-Pierre Lavoignat
Jean-Pierre Lavoignat a commencé sa carrière de journaliste à l’Agence France Presse tout en participant au lancement du magazine Première dont il est devenu en 1982 le rédacteur en chef. En 1987, il crée Studio Magazine, dont il a été le directeur de la rédaction de 1993 à 2006 et qu’il a quitté pour se consacrer à l’écriture et à la réalisation de documentaires pour la télévision sur Spielberg, Jeunet, Claude Berri, Gérard Oury, James Gray, Charlotte Gainsbourg ou encore Jean Dujardin.
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« Cinematic Pulse : In the heart of Luc Roux’s photographs »
Jusqu’au 3 décembre
Sheung Wan Studio, G/F
Soho House Hong Kong
33 Des Voeux Rd W,
Sheung Wan
L’entrée à l’exposition est gratuite – aucune réservation n’est nécessaire.
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Textes ©Alliance Française de Hong Kong
