Ce 9 juin, ce sont plus de 360 millions d’Européens, qui se sont déplacés aux urnes pour élire les représentants au parlement européen. Parmi eux, 49 millions et demi de Français étaient appelés à voter, dont 1 million d’expatriés. Et la France fait partie des pays où on a le plus voté, avec 45% de participation, contre 42% pour ce qui est de la moyenne européenne, sans pour autant remettre en cause les sondages.
Ainsi, le RN arrive largement en tête avec 33% de suffrages exprimés. La liste du parti présidentiel n’a recueillie que 14,5% des voix, talonnée de près par le PS, avec 14%. Or, chez les Français de l’étranger, le podium est totalement différent, et Jordan Bardella n’y a pas accès. Pour autant, ce résultat va avoir de grandes conséquences, puisqu’Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, moins de 2h après la fermeture des bureaux de vote. Le premier tour des élections législatives aura lieu le 30 juin, et le second le 7 juillet. Or, chez les Français de l’étranger, ce sera avec une semaine d’avance, donc le 23 juin, dans seulement 15 jours.
Et avec cette dissolution, Emmanuel Macron a pris une décision historique, en l’annonçant au soir d’une défaite électorale. Une décision vue comme « la seule solution » selon le président des Républicains, Eric Ciotti, dont la liste de François-Xavier Bellamy n’a recueillie que 7% des voix. Le RN, lui, a annoncé « être prêt » pour ces élections.
Le parti présidentiel qui a reçu ses meilleurs scores parmi les Français de l’étranger, qui lui ont accordé 30% de leurs voix exprimées. Derrière, la gauche traditionnelle se maintient.
Et au niveau continental, c’est la stabilité qui l’emporte. Le PPE (regroupement de la droite républicaine) et le S&D (partis socialistes et proches) disposent d’un socle suffisant pour reconduire leurs coalitions respectives.