Comme en 2017, Emmanuel Macron a remporté le second tour de la présidentielle face à Marine Le Pen avec 58,2% des voix contre 41,8 %, selon les premières estimations (Ifop). Le président sortant était favori de ce match retour, alors que jamais l’extrême droite n’avait parue si proche du pouvoir, sur fond de participation en berne tant en France que chez les expatriés.
Emmanuel Macron, qui a pris deux bains de foule à la mi-journée avant de voter au Touquet (Pas-de-Calais), a été reconduit pour un deuxième mandat, ce qui n’était encore jamais arrivé, hors période de cohabitation, depuis l’adoption de l’élecion présidentielle au suffrage universel direct en 1962.
Cette réélection d’Emmanuel Macron, 44 ans, représente la continuité, même si le président-candidat a promis, durant sa campagne démarrée tardivement de se renouveler en profondeur, assurant vouloir placer l’écologie au coeur de son second – et dernier – mandat. Il doit s’exprimer devant ses partisans ce dimanche soir, à l’issue du scrutin, sur le Champ-de-Mars, au pied de la tour Eiffel.
« Bonnet blanc et blanc bonnet »
Les 48,7 millions de Français appelés à voter ne se sont pas bousculés vers les urnes, alors que les trois zones scolaires du pays sont en vacances scolaires et que l’abstention pouvait être le grand arbitre du scrutin. L’abstention a atteint 28 %, soit 2,5 points de plus qu’en 2017 (25,44 %), selon les estimations convergentes de quatre instituts de sondage.
Jamais une abstention aussi forte n’a été enregistrée à un second tour d’une présidentielle, à l’exception du record de 1969 (31,3 %), quand les électeurs de gauche avaient, à l’appel du candidat communiste éliminé au 1er tour, massivement refusé de choisir entre « bonnet blanc et blanc bonnet » (Georges Pompidou et Alain Poher).