Elisabeth Borne a, en effet, livré les détails de cette reforme, après des mois d’interrogations. La première version avait été abandonnée, à cause du COVID-19, en 2020.
Tout d’abord, le gouvernement souhaite que cette réforme préserve les Français d’une augmentation du « coût du travail et des impôts » a annoncé Elisabeth Borne en préambule. Et parmi les mesures emblématiques, Elisabeth Borne a annoncé un âge légal de départ à 64 ans, à l’horizon 2030, avec 43 ans de cotisation, pour bénéficier d’une retraite à taux plein, dès 2027, au lieu de 2035, dans la précédente version de la réforme « Touraine ». Cet âge légal sera progressivement rehaussé à partir du 1er septembre 2023, à raison de 3 mois par année de naissance. Concrètement, il faudra avoir cotisé 172 trimestres et être âgé donc au moins de 64 ans pour bénéficier du taux plein.
Une réforme qui abolira, à terme, les régime spéciaux. Pour que l’ensemble des travailleurs cotisants soient soumis aux mêmes règles, qu’ils soient fonctionnaires, ou salariés du privé. Les exceptions possibles se feront sur la base des carrières longues. Les personnes partant à la retraite à 67 ans bénéficieront d’une retraite à taux plein, même si elles n’ont pas travaillé pendant 43 ans. Pour ceux qui ont un métier pénible, la Première ministre a annoncé renforcer le suivi médical, et l’accompagnement de ces salariés vers des dispositifs de départs anticipés à 62 ans. Autre disposition, la création d’un fonds d’investissement consacré à la prévention de l’usure professionnelle doté d’1 milliard d’euros sur le quinquennat.
Les mêmes règles s’appliqueront aux Français de l’étranger.
En tout cas, les syndicat sont d’ores et déjà mobilisés contre cette réforme. Les huit principaux syndicats français, qui forment un front syndical inédit depuis une décennie, envisagent deux dates pour lancer la mobilisation : le 19 ou le 24 janvier.