Il s’agit de l’un des consulat les plus exposés. Et les candidatures ont été ouvertes le 10 septembre dernier. Car après le départ annoncé de Marc Sédille, ce poste a fait l’objet d’un bras de fer entre le ministre de l’Intérieur – Gérald Darmanin – et son homologue aux Affaires Etrangères – Catherine Colonna. Le ministère de l’Intérieur a donc proposé la candidature d’Isabelle Fradin-Thirode, épouse de Louis-Xavier Thirode, proche collaborateur du ministre, pour contrôler la délivrance de visas. Et malgré son expérience en tant que consule adjointe à Alger, et consule générale de Tunis, le poste pourrait lui échapper. Elle pourrait en effet être mutée dans la Préfectorale.
C’est donc Matthieu Pimont qui assure l’intérim, dans un pays encore marqué par la colonisation, et les relations tendues entre les deux gouvernements, malgré la visite récente d’Emmanuel Macron.
Ce sont 42 000 citoyens français qui sont répertoriés dans le registre consulaire à Alger. Des expatriés d’entreprises essentiellement envoyés auprès des filiales des groupes français. Mais aussi les anciens combattants, avec 30 000 français ou algériens éligibles à la carte d’anciens combattants, pour éventuellement toucher une retraite de la part de l’Armée française. Et ceux qui ont la double nationalité doivent impérativement fournir un certificat de vie aux autorités françaises.
Et même les relations sont ponctuées de moments de tensions et de de réconciliation entre la France et l’Algérie, la visite du chef de l’Etat semble avoir mis un terme à plusieurs mois de crise diplomatique. Une déclaration commune appelant à « une nouvelle dynamique irréversible . C’est dans ce contexte que le Quai d’Orsay a avancé le nom de Myriam Achari, ex-patronne de la Direction des immeubles et de la logistique, mais sans suite pour l’instant. L’intérim risque donc de durer…