Dans une interview accordée à La Tribune Dimanche, le Chef de l’Etat s’est déclaré une nouvelle fois favorable à une dose de proportionnelle dans le vote des députés. Emmanuel Macron en avait d’ailleurs fait une promesse de campagne en 2017 et 2022. Alors quel est le véritable potentielle de cette réforme constitutionnelle, qui pourraient notamment être appliquée aux circonscriptions des Français de l’étranger ?
La plupart des partis d’opposition y sont favorables, car ils y voient leurs intérêts. C’est notamment le cas du PS, des insoumis, des Verts, ou encore du rassemblement national. LR, en revanche, craint l’affaiblissement de l’ancrage local, au détriment des appareils de partis. Au MODEM, François Bayrou y est également très favorable.
Mais plusieurs modes de scrutin sont alors possibles. Aujourd’hui, c’est un scrutin uninominal à 2 tours. Un mécanisme simple, avec l’élection de celui, ou celle, qui a obtenu le plus de voix. Arrivent au second tour ceux qui ont obtenu plus de 10% des suffrages exprimés. Mais la victoire est possible dès le premier tour, en cas de majorité absolue des voix. Et il n’est pas obligatoire d’avoir été désigné par un parti, puisque tout un chacun peut se présenter.
Dans le cas du scrutin proportionnel à listes, le nombre de sièges est attribué en fonction du nombre de voix. Un quotient électoral est prédéfini pour connaître le nombre de voix nécessaires pour obtenir un siège. Ici, c’est le parti qui désigne les candidats, et leur position dans la liste. Un mode de scrutin censé représenter plus fidèlement le corps électoral. Les listes ne seraient pas nationales, mais désignée en méga-circonscriptions.
Et si Marine Le Pen souhaite appliquer la proportionnelle aux deux-tiers des députés français, Emmanuel Macron ne veut l’injecter que par dose de proportionnelle. Car le mode de scrutin actuel avait été mis en place par le Général de Gaulle, pour garantir la stabilité du gouvernement.
Et dans une consultation menée par lesfrançais.press, 60% des 3 087 personnes qui ont participé, se déclarent favorables à la proportionnelle. Les territoires tellement vastes des circonscriptions à l’étranger favorisent ce choix. Seuls 52% des interrogés connaissent le nom de leur député. À suivre donc… Emmanuel Macron a jusqu’à 2027 pour mettre en place cette réforme.