Aujourd’hui, les Finlandais travaillent 8h quotidiennement, 5 jours/semaine. Sanna Marin a donc fait cette proposition de réduire le temps de travail lors du 120è anniversaire du parti Social-Démocrate finlandais. Un temps de repos supplémentaire pour le consacrer à ses proches et sa famille. Mais ces initiatives ont-elles déjà fonctionné ailleurs ? Tour d’horizons des différentes expériences.
C’est une initiative généralement en vogue dans les pays du Nord, et en particulier la Suède. La Municipalité de Göteborg a testé l’expérience avec 80 employés, travaillant 6h par jour, sans perte de salaire. Le résultat était positif pour les employés, qui affirmaient travailler de manière plus énergique et efficace. Pour preuve, les arrêts maladie ont chuté de 15% dans le panel d’agents concernés. Mais pour compenser, la municipalité a dû embaucher 17 postes, pour un surcoût de 700 000€. L’expérience n’a donc duré que 2 ans.
Toujours à Göteborg, le constructeur japonais TOYOTA a tenté l’expérience des 6h quotidiens dès 2002. 36 mécaniciens étaient concernés. Au lieu de travailler 8h par jours, les employés se sont déclarés moins stressés, commettant moins d’erreurs et le temps d’attente des clients s’en est retrouvé diminué. Une expérience positive, puisque TOYOTA a décidé de réduire le temps de travail quotidien des salariés à Göteborg. Avec un salaire équivalent, et surtout un service ouvert de 6h du matin à 18h. Entre 2002 et 2015, les bénéfices du site de la ville ont bondi de 25%.
L’entreprise allemande du digital Rheingans Digital Enabler a proposé à ses 16 employés de travailler 5h par jour. En contrepartie, ils s’engageaient à ne consulter leur messagerie que 2 fois par jours et ne pas utiliser les réseaux sociaux. Enfin, en août dernier, la filière japonaise de Microsoft a réduit le temps de travail, en passant de 5 à 4 jours par semaine. Les journée des 2 300 employés s’en sont donc retrouvées optimisées. Avec des réunions plus courtes et une productivité en hausse de 40%. En France, la réduction à 4 jours par semaine séduirait 60% des personnes interrogées, selon une étude d’ADP, spécialisée dans les Ressources Humaines.