C’est en filigrane ce que voulait dire le négociateur en chef des européens – Michel Barnier – lorsqu’il a déclaré « chaque jour compte », avant de reprendre officiellement les discussions, avec son homologue britannique, David Frost. Londres a, en effet, accepté de reprendre les discussions après que Michel Barnier ait déclaré aux députés européens, que « des compromis de la part des deux parties » étaient nécessaires. Michel Barnier rajoutant qu’ils partagent une « responsabilité commune immense ». Le porte-parole du gouvernement britannique s’inquiète aussi que la date butoir de la fin de l’année approche à vitesse grand-V. Les négociations ont donc repris officiellement à Londres, le week-end dernier, et en présentiel à Bruxelles et Londres dès cette semaine.
Et les enjeux sont importants, car en cas d’échec, les relations commerciales entre l’UE et la Grande-Bretagne, tomberont sous l’égide de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC). Et si le sommet européen de la semaine dernière a longtemps été perçu comme une date butoir, les 27 se réuniront de nouveau à la mi-novembre, pour finaliser la procédure de ratification.
En tout cas, Boris Johnson prépare la population britannique à un no-deal, annonçant une série de mesures dans ce sens, la semaine dernière. Notamment un plan de gestion du trafic à Kent. Cette dernière oblige les poids-lourds qui empruntent les routes commerciales de la Manche à obtenir un permis d’accès électronique spécifique à Kent. Une stratégie pour faire face aux perturbations et retards occasionnés aux ports de la région.