L’un des secteurs les plus touchés, pendant et après la pandémie, fût celui de l’aviation. Avec la moitié de la planète confinée, nombreux ont été les vols annulés, ou reportés. Des blocages qui ont eu des conséquences dramatiques, comme cette jeune franco-australienne, condamnée à rester sur le pays-continent, avec ses parents âgés, avant de finalement trouver un billet hors de prix pour rentrer en France.
Mais ce qu’il faut noter, c’est que les problèmes ont été plus ou moins importants suivant la région du monde dans laquelle vous vous trouviez. Si Air France a été exemplaire au Japon, et aux Etats-Unis, selon les conseillers consulaires Thierry Consigny, et Olivier Piton, ce ne fût pas le cas partout. Les francophones établis à Rome témoignent régulièrement de leurs difficultés sur les réseaux sociaux. Certains ont été confrontés à des « ghost fly » – vols fantômes en français dans le texte – qui consistent à programmer, puis annuler le vol volontairement, en sachant que les procédures de remboursements sont complexes. De nombreuses associations de consommateurs ont tiré la sonnette d’alarme, en France et en Europe. Il s’agit de l’une des astuces trouvées par les compagnies pour préserver leur trésorerie et étaler les remboursements.
Des remboursements qui sont parfois inexistants, quand les compagnies privilégient les « vouchers », c’est-à-dire l’émission de bons pour reporter un vol. Une technique pour éviter un remboursement, tout en garantissant des vols futurs, au taux de remplissage optimisé. De nombreuses compagnies low-cost y ont recours, alors que Thaï Airways et LATAM sont en grande difficulté, et qu’Air France a besoin de lignes de crédit urgentes. Plusieurs français de l’étranger en ont fait les frais, comme Gérard, qui a ne se fera pas rembourser un Francfort-Vancouver avant 6 mois, sur Brussels Airlines, ou encore Thomas, qui n’a toujours pas de nouvelles de Ryanair, alors que la compagnie irlandaise lui promettait un remboursement dans les 20 jours, pour un Bruxelles-Prague, qui devait se dérouler en avril.
Et même si la situation exceptionnelle justifie une certaine patience, ce sont souvent les plus modestes et les plus fragiles qui en subissent les conséquences. Dernier exemple en date, celui de Catherine, établie à Canton, venant de perdre son emploi dans la mode, en plein divorce, et qui s’est vu offrir une somme par son ex-employeur, pour rentrer en France. Chose impossible, avec des billets qui se sont envolés à 3 500€. L’un des nombreux problèmes supplémentaires auxquels sont confrontés les Français établis hors de France, depuis le confinement…