Députée de la 11eme circonscription des Français établis hors de France, Anne Genetet est l’invitée politique de notre podcast « En toute confidence ». La parlementaire « Renaissance » évoque notamment les menaces hybrides qui pèsent sur la France. Or, pour assurer la défense de notre pays, elle prône le maintien de la loi de programmation militaire 2024-2030. Interpellant le prochain gouvernement, « ce serait une trahison » de ne pas la respecter affirme-t-elle. Au cours de cette interview, la membre du groupe Ensemble pour la République à l’Assemblée nationale parle aussi de la fiscalité de nos compatriotes vivant hors de France. Elle dénonce ainsi les propos tenus cet été par Lucie Castets visant à taxer les expatriés. Lors de cet échange, le sujet de la Caisse des Français de l’étranger est également abordé.
Notre sécurité n’est pas négociable, même en période d’austérité
Pour Anne Genetet, « notre sécurité n’est pas négociable, même sous l’autel de l’austérité » comme elle l’a d’ailleurs écrit dans une tribune publiée dernièrement. A l’Assemblée nationale, notre invitée travaille au sein de la Commission de la défense nationale et des forces armées. Dans cette interview, elle lance ainsi un appel pour que le prochain gouvernement respecte la loi de programmation militaire 2024-2030, adoptée en 2023. En effet, dans un contexte de diminution de la dépense publique, le prochain locataire de Matignon pourrait décider de couper certains budgets d’ores et déjà programmés pour la défense.
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« Ce serait une trahison » de ne pas suivre ce texte voté nous dit-elle. En effet, ce dernier permet de « redonner à nos armées la longueur d’avance dont elles ont absolument besoin pour faire face aux menaces qui pèsent sur nous » assure Anne Genetet. Elle rappelle également l’importance de doter nos services de renseignements de moyens efficaces.
Quelle est la situation actuelle de nos Français en Ukraine et en Russie
Élue au parlement français depuis 2017, Anne Genetet représente, entre autres, nos compatriotes résidant en Ukraine et en Russie. La députée fait ainsi le point sur la situation actuelle vécue par nos ressortissants dans ces deux pays en guerre. Elle mentionne par exemple l’évolution positive de l’école française de Saint-Pétersbourg, ou bien encore d’autres projets en Ukraine pour améliorer la « coopération technique, médicale, humanitaire et économique ».
Cet été, les expatriés ont été évoqués sous l’angle fiscal, avec notamment une proposition, venant de Lucie Castets du Nouveau Front Populaire, de taxer les Français vivant à l’étranger. Ces propos ont été « très choquants » déclare notre invitée, proche d’Emmanuel Macron.
« Les Français de l’étranger, ils paient leurs impôts comme tout le monde »
Elle rappelle ainsi que nos compatriotes vivant hors de France « ont des profils très variés, de tous horizons sociaux. Ils ne sont pas, loin sans faut, des gens qui ont les poches pleines ». En outre, elle mentionne que le député de la France Insoumise (LFI), Eric Coquerel, avait écrit dans un rapport que l’impôt universel sur la nationalité (française) était impossible à mettre en place. « Les Français de l’étranger, ils paient leurs impôts comme tout le monde » déclare-t-elle. Et « faire croire que ces gens fuient la France, c’est vraiment une erreur » indique Anne Genetet. Les conventions fiscales signées entre la France et les autres pays du monde existent, dès lors, pour éviter la double imposition.
La CFE est très utile, mais elle est actuellement mal gérée
Autre sujet d’actualité concernant nos expatriés, celui de la Caisse des Français de l’étranger (CFE). Cette structure fait l’objet de questionnements, notamment sur sa gestion. Pour notre invitée, « les critiques sont fondées. » Elle nous donne par ailleurs des exemples. « La CFE rencontre des problèmes importants de trésorerie qui peuvent la mettre en péril ». Or, rappelle-t-elle, « nous avons besoin de la Caisse des Français de l’étranger ».
Pour résumer les propos d’Anne Genetet, la CFE est très utile pour nos compatriotes hors de France, mais elle est actuellement mal gérée. Une interview « En toute confidence » que l’on vous invite à écouter dans son intégralité.
